Déontologie journalistique : ceux qui en recommandent ne sont pas toujours exemplaires

Mercredi 6 mai 2015 - 08:41

Les corporations des journalistes (JED, OMEC et UNPC) ont au cours des trois journées dites de déontologie journalistique, organisées du 4 au 6 mai, appelé les professionnels des médias au respect de la déontologie notamment, pendant la période électorale. Dommage que certaines d’entre elles travaillent contre les mêmes journalistes. Mais aussi ont perdu la crédibilité, pour défaut de légitimité.
«La place d’un journalistique n’est pas en prison ou dans un cimetière», a laissé entendre Kasonga Tshilunde, président national de l’UNPC. Qui, n’est pas à ces premières déclarations du genre, surtout dans des occasions pareilles. Est-ce pour faire voir aux bailleurs de fonds qui financent ces genres de manifestation que son organisation travaille réellement pour les journalistes ? Parce qu’en réalité, le travail de l’UNPC n’est pas perceptible, n’est pas senti par les journalistes, pour lesquels, elle prétend défendre.
A quoi joue Tshilunde lorsqu’il soutient ces genres de propos alors que les journalistes congolais sont pr¬esque tous les jours arrêtés, assassinés, emprisonnés. Si l’UNPC aurait facilité la libération de certains jour¬nalistes, ce n’est pas surtout en faveur des journalistes, dits de l’opposition. Raison pour laquelle, des journali¬stes ont toujours cru que des dirigeants de cette structure travaillent pour le pouvoir contre ces types des jour¬nalistes. Par ailleurs, l’UNPC est plus active lorsqu’il faut appeler les journalistes à acquérir les cartes de presse dont elle a le mono¬pole d’en délivrer. Il va de soi, les cartes de presse ne s’octroient pas gratuitement, moyennant une somme d’argent. Quant à l’OMEC, les dirigeants qui la dirigent n’ont pas de légitimité. Ils ne songent pas à organiser les élections pour leur rem¬placement. Ils sont à la tête de cette structure depuis que cette structure existe, il y a plus de 10 ans. Alors que leur mandat est de 4 ans renouvelable une fois. Une re¬commandation provenant de ces genres d’organisation est sans crédibilité.
LEON PAMBA