Les opposants du Congo-Brazzaville vont tenter de faire front commun pour empêcher Denis Sassou-Nguesso de rester au pouvoir.
Plusieurs dizaines d'entre eux se rassemblent à partir de ce samedi 7 juin et jusqu'à mardi, à Paris, pour des assises nationales pour l'alternance démocratique. Les organisateurs ont convié les Congolais de la diaspora, mais également ceux de l'intérieur, hommes politiques, membres de la société civile ou encore religieux.
Pour les organisateurs des assises c'est certain, le pouvoir prépare une réforme constitutionnelle afin que Denis Sassou-Nguesso puisse se présenter à la présidentielle de 2016. Selon Jean-Luc Malekat, ancien ministre de l'Economie et coordonnateur des assises, le rendez-vous de Paris doit alerter sur les dangers du projet : « Il s’agit aussi de mettre une pression sur Brazzaville. Nous savons que dans l’histoire de notre pays, quand arrivent les élections, les gens ont toujours peur. Ça s’est soldé par des guerres civiles. Et nous voulons donc tirer l’alarme, dire attention, si cette action s’opère, on ne sait pas ce que ça peut amener. Nous sommes des pacifistes. Nous ne voulons pas que le sang des Congolais coule et nous souhaitons que cette alternance se fasse conformément aux lois de la République ».
Pas de visa
Des opposants de l'intérieur sont invités aux assises. Mais, déjà, plusieurs ne pourront pas participer. Maître Hervé Ambroise Malonga, président d'honneur du mouvement Sauvons le Congo, n'a pas pu prendre son avion hier soir, faute de visa : « Alors que nous avons déposé régulièrement des dossiers au consulat de France, il nous a été signifié que les visas ne pourront pas nous être attribués au motif que l’objet des assises ne paraît pas être fiable. Quelques éléments nous conduisent de dire qu’il s’agit d’une mainmise des autorités de Brazzaville ».
Une charte pour l'alternance et un plan d'action doivent à moyen et long terme être adoptés aux assises, car, selon Jean-Luc Malekat, la lutte ne fait que commencer.
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