La République Démocratique du Congo abrite depuis, hier lundi 21 septembre, les assises de la 7ème réunion du sous-comité des directeurs généraux des douanes de l’Union Africaine. L’ouverture officielle des travaux a été faite, le même lundi 21 septembre dans la salle Virunga de l’hôtel Memling, par le Directeur général des douanes congolaises Deo Rugwiza Magera.
Trois communications ont été faites en marge de la cérémonie d’ouverture officielle des travaux. Il s’agit du mot de circonstance du président sortant du comité.des directeurs généraux des douanes de l’Union Africaine; du rapport du secrétaire de l’organisation et enfin du discours d’ouverture des travaux par le Directeur général de la DGDA (Direction générale des douanes et accises). Pendant trois jours, soit du 21 au 25 septembre 2015, les responsables des douanes de l’Union africaine vont réfléchir sur les voies et moyens en vue de promouvoir les échanges entre les pays à travers la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que la sécurisation des frontières entre les différents Etats du continent. Selon le programme des assises de Kinshasa, les trois premiers jours (du lundi 21 au mercredi 23) sont consacrés aux travaux des experts. Puis, leurs propositions ou conclusions seront examinées par les directeurs généraux des douanes du 24 au 25 septembre en cours.
Au cours de cette 7ème réunion du sous- comité des directeurs généraux des douanes de l’Union africaine, les experts baseront leur réflexion sur le thème « la gestion coordonnée des frontières, promotion de la sécurité et facilitation des échanges ».
Pour le Directeur général des douanes de la République démocratique du Congo, hôte de la 7ème réunion, « le thème choisi est d’actualité au regard de la mise en place de la zone de libre-échange africaine, car il permet d’aborder les sujets comme:
- La coopération entre les administrations douanières du continent ;
- La mise en place des guichets uniques de dédouanement ;
- Le renforcement de la coordination entre la douane et les différentes agences prestant aux frontières ;
- La mise en place dès procédures de facilitation;
- La coopération douane - secteur privé;
- Ainsi que l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication ».
Poursuivant son discours, Deo Rugwiza a indiqué que la question douanière ne constitue pas l’unique préoccupation à débattre au cours des assises de la 7ème réunion du sous-comité des directeurs généraux des douanes de l’Union Africaine. Car, d’autres questions aussi d’importance que stratégiques y seront également débattues.
C’est le cas de la gestion coordonnée des frontières entre les Etats qui pourra focaliser l’attention des participants aux assises de Kinshasa.
« Outre le domaine de la douane, la question de la gestion coordonnée des frontières entre les Etats intéresse aussi les considérations d’ordre politique hautement stratégiques comme la mise en place des bureaux à contrôles juxtaposés autrement appelés postes frontaliers à arrêt unique et l’organisation des patrouilles mixtes de surveillance des frontières ».
Pour ce faire, souligne-t-il, il faudra consolider la coopération sécurité entre les différents pays.
« Ce type d’actions implique un degré élevé de coopération entre les Etats et constitue un prélude à l’intégration politique des Etats et à la promotion de la sécurité entre eux», prévient-il.
Concernant la facilitation des échanges entre les Etats, il a rappelé l’accord adopté par l’Organisation Mondiale du Commerce, OMC, au mois de décembre 2013 à Bali en Indonésie.
Pour cela, les assises de la 7ème réunion du sous-comité des directeurs généraux des douanes de l’Union africaine constituent une opportunité de réfléchir sur la mise en place de l’Accord de Facilitation des Echanges «AFE». Mais, pour y parvenir, on devra d’abord évaluer les besoins de chaque pays et procéder à la catégorisation des mesures à arrêter conformément aux dispositions dudit Accord.
« S’agissant de la facilitation des échanges, il y a lieu dé rappeler que l’Organisation Mondiale du Commerce « OMC » a adopté à Bali au mois de décembre 2013 un Accord en cette matière dans le cadre du Cycle de Doha pour le développement.
Ces assises seront, par conséquent, l’occasion d’insister sur la nécessité qu’il y a de mettre en œuvre l’Accord de Facilitation des Echanges «AFE » après une évaluation des besoins de chaque Etat et une catégorisation des mesures à prendre conformément aux dispositions pertinentes de l’Accord ».
Par ailleurs, le numéro un des douanes congolaises milite pour la prise en compte des acquis déjà enregistrés par les communautés économiques régionales. Car, certaines parmi elles ont déjà mis en place des instruments juridiques sur la gestion coordonnée des frontières et la facilitation des échanges entre les différents pays membres. Donc, leurs expériences pourront faciliter la mise en place de l’intégration continentale souhaitée.
« En examiner ces questions, il faudra tenir compte des acquis déjà enregistré par les communautés économiques régionales « CER » dont certaines ont déjà mis en place des instruments juridiques sur la gestion coordonnée des frontières et la facilitation des échanges entre différents Etats membres. Ainsi, la prise en compte de différentes expériences régionales pourra faciliter la mise en œuvre de l’intégration continentale ».
Deo Rugwiza Magera a terminé en garantissant les participants aux assises de Kinshasa que les experts des douanes de la. République Démocratique du Congo sont prêts leur apporter le concours nécessaire en vue de l’accomplissement de la tâché assignée, afin de permettre un bon déroulement des travaux.
On signale qu’une cinquantaine de délégations des administrations douanières des. Etats .membres de l’Union Africaine séjournent actuellement à Kinshasa pour participer aux travaux de la 7ème réunion du sous-comité des directeurs généraux des douanes de l’UA. Conformément aux us et pratiques des organisations internationales à présidence rotative, les travaux de Kinshasa s’achèveront sur l’élection du nouveau président du comité des directeurs généraux des douanes de l’Union Africaine.
Par DOM