La stabilité des institutions financières et la surveillance des banques sont des éléments importants dans le développement du secteur financier. Les superviseurs des banques s’y penchent.
Depuis hier mercredi 11 novembre, il se tient à Kinshasa la dix-huitième assemblée annuelle du Comité des superviseurs de banques de l’Afrique de l’Ouest et du centre (CSBAOC). L’auditorium du Kempinski Hôtel Fleuve Congo est le cadre choisi pour l’organisation de cette assemblée annuelle. Les représentants de douze pays et de deux commissions bancaires régionales regroupant respectivement six et huit pays y prennent part. Cette 18ème assemblée annuelle est présidée par la Banque centrale du Congo (BCC).
Pendant deux jours, soit du 11 au 12 novembre, les participants échangent principalement sur la surveillance des banques et la stabilité des Institutions financières. L’objectif étant de financer à moindre coût leurs économies. Le thème retenu pour cette 18ème assemblée annuelle est « la problématique de la conciliation entre la stabilité financière et inclusion financière ».
Dans mot d’ouverture, le gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, a décrit le contexte financier congolais.
Il s’est également appesanti sur l’importance de la stabilité macroéconomique pour.la solidité et l’éclosion du système financier, moteur du développement. Deogratias Mutombo a mis en exergue quelques actions, projets et réformes en cours, visant l’amélioration du dispositif de surveillance et la consolidation de la stabilité financière en RDC. « La stabilité du cadre macroéconomique observée depuis quelques années en RDC a permis de contribuer à la consolidation du système financier congolais », a-t-il déclaré.
Il a été recommandé aux participants d’approfondir la réflexion sur l’efficacité du cadre règlementaire et de contrôle pour préserver la stabilité financière. Ce, au regard de l’environnement institutionnel et réglementaire de chaque pays ou zone monétaire. Cela permettra d’harmoniser les différentes politiques et stratégies pour une meilleure adéquation entre les défis inhérents à la promotion de l’inclusion financière et à ceux inhérents à l’efficacité de la supervision bancaire devant garantir la stabilité financière.
Les assises de Kinshasa se tiennent trois ans après l’organisation à Abuja (Nigeria) en 2012, de la 17ème assemblée annuelle alors que ces réunions doivent se tenir sur une fréquence annuelle. « Si l’on y prend garde, un dysfonctionnement risque de se profiler à l’horizon et risque de mettre en péril l’existence même du CSBAOC.
Le Comité des superviseurs de banques de l’Afrique de l’Ouest et du centre a été créé à Accra (Ghana) en avril 1994, lors d’une séance inaugurale à laquelle prenaient part la COBAC, la Commission bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA), la République démocratique du Congo, la Gambie, le Ghana, Madagascar, le Nigeria et la Sierra Leone.
Ce comité est composé de responsables de supervision bancaire des banques centrales de douze pays et de deux commissions bancaires régionales regroupant respectivement six et huit pays, notamment le Burundi, le Ghana, la Gambie, le Liberia, le Nigeria (Banque centrale et Fonds de garantie des dépôts), la Sierra Leone, le Soudan, la République démocratique du Congo, la Guinée, la COBAC (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad) et la commission bancaire de I’UMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo). L’Institut monétaire d’Afrique de l’Ouest (IMAO) assiste aux rencontres en qualité d’observateur.
Olivier KAFORO