DEVANT 3.000 MEMBRES VENUS DE 200 PAYS ET 150 MINISTRES DES TIC TRYPHON KIN-KIEY VANTE LES QUALITÉS DE LA RDC À BUSAN

Jeudi 23 octobre 2014 - 08:51

« Les villes de l’Ouest baignent dans le haut débit, la 3G est disponible, les tests pour la 4G sont en cours, mais le Congo compte 70 millions d’habitants … », a indiqué hier le ministre des PT-NTIC dans sa déclaration de politique générale.

Le ministre congolais en charge des Postes, Télécommunications et NTIC, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, a pris la parole, hier mercredi 22 octobre 2014, à la conférence de Busan deuxième ville de la Corée du Sud. Une trentaine d’années après son exclusion au vote suite à ses arriérés de cotisations de l’ordre de 2 millions de FS, la RDC revient au devant de la scène pour avoir régularisé sa situation au niveau de l’Union internationale des télécommunications.

L’actuelle session de l’UIT est consacrée aux Déclarations de politique générale en rapport avec le projet « Connect 2020 ». L’occasion pour le ministre congolais des PT-NTIC de mettre en exergue la position géographique de son pays et de démontrer son rôle dans le développement des technologies de l’information et de la communication ainsi que le travail qui se fait déjà sur le terrain. Une manière de confirmer le discours du président Joseph Kabila à l’Organisation des Nations unies selon lequel la RDC est désormais « un pays debout ».
Tryphon Kin-kiey Mulumba a d’abord tenu à souligner que la RDC bénéficie d’une position géographique privilégiée, se trouvant au centre et au cœur du continent africain. Ce qui l’a poussé à paraphraser l’écrivain Franz Fanon qui avait écrit : « L’Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Congo ». Avant de poursuivre : « Avec ses 2,3 millions de km2, le Congo a la taille d’un sous-continent, dispose de deux fuseaux horaires. Aller de l’Ouest à l’Est, du Nord au Sud, requiert deux heures d’avion. Le Congo compte neuf voisins à ses frontières, situation unique sur le continent. De là, des responsabilités que le Congo assume, en l’espèce ». Voilà qui oblige le Congo à assurer 11 connexions internationales terrestres aux points d’arrivée des câbles à fibre optique, explique le ministre. « Le Congo a réalisé sa connexion au point d’atterrage du câble sous-marin WACS à l’Océan Atlantique. Une première phase de 3.000 km du backbone national fonctionne. Mais le projet s’étend sur 34.000 km », prend-t-il soin de préciser.
L’arrivée du haut débit en RDC, grâce à la connexion à la fibre optique, n’a pas échappé à la vigilance de celui qui a réussi à faire de son département un méga ministère. « Les grandes villes de l’Ouest baignent dans le haut débit. Grâce à nos 6 opérateurs qui totalisent un parc-abonnés de 25 millions, la 3G est disponible. La téléphonie mobile facilite le paiement de nos fonctionnaires. Les tests pour la 4G sont en cours. Mais le Congo compte 70 millions d’habitants !, Pour la toute première fois depuis de longues années, le Congo a accès au vote d’où il avait été exclu. Notre pays a, en effet, récemment régularisé la situation de ses arriérés, environ 2 millions de FS, qui couraient depuis une trentaine d’années ».
Quant à la croissance des TIC, « KKM » déclare qu’une politique de déploiement des Espaces Publics Numériques est mise en place et va permettre l’accès à l’Internet dans les zones rurales où vivent 75% de la population congolaise. Il évoque aussi la mise en place, par le Gouvernement de la RDC, d’un Comité de pilotage pour le déploiement d’un projet de téléphonie rurale, qui va désenclaver l’arrière-pays, délaissé par les opérateurs traditionnels qui, à leur décharge, doivent mobiliser du matériel lourd, peu adapté dans certaines de nos contrées.
S’agissant de la migration à la Télévision numérique terrestre (TNT), le Congo assurera 97% de couverture de programmes de télévision même si le délai de juin 2015 fixé par notre région, ne sera pas tenu, poursuit le ministre des PT-NTIC. « Une stratégie de l’administration en ligne va permettre la dématérialisation et la modernisation de nos services publics en faisant dialoguer ceux-ci et en rapprochant l’Etat de ses Citoyens », ajoute-t-il. « Mais, la question des contenus locaux et dans nos langues reste posée. Avec des communautés universitaires, des organisations de la Société civile et des professionnels de l’Internet, le Gouvernement s’emploie à leur production, l’Internet ne devant pas être le produit de l’étranger. S’agissant de la durabilité, les problèmes liés à la cybercriminalité et à la cyber sécurité sont pris en compte dans notre nouveau cadre légal qui va bientôt être soumis aux discussions du Parlement ».
Avant de terminer sa déclaration, le patron congolais des PT-NTIC a rappelé le discours du président de la RDC, Joseph Kabila, le 25 septembre devant l’Assemblée Générale des Nations Unies à Washington, pour expliquer qu’après les conflits armés auxquels le pays a fait face, le Congo est désormais « un pays debout », avec « une économie en marche, un taux de croissance soutenu de 8,5% - qui va atteindre, touchons du bois, deux chiffres l’année prochaine -, des réserves de change confortables, des chantiers d’infrastructures dont des technopôles, à foison ». Il a étalé la volonté de son Gouvernement de rapatrier le siège de l’Union Africaine des Télécommunications à Kinshasa, son siège légal qu’elle quitta dans les années de crise et de faire de la RDC qui lança le premier réseau terrestre des satellites africains, de même que le premier réseau de téléphonie mobile, la plaque tournante de l’environnement technologique du continent. « Par sa position géographique qui en fait un carrefour naturel des télécommunications, le Congo veut jouer le rôle prépondérant qui est le sien notamment dans le Projet Central African backbone qui va mieux organiser nos efforts d’intégration régionale par la connexion de nos réseaux à fibre optique terrestre ». M. M.

DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DE SEM LE MINISTRE DES POSTES, TELECOMMUNICATIONS ET NTIC DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO A LA XIXEME CONFERENCE DES PLENIPOTENTIAIRES A BUSAN, COREE DU SUD.
BUSAN, COREE DU SUD, 22 OCTOBRE 2014,

Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire Général de l’UIT,
Mesdames et Messieurs les Ministres et chers Collègues,
Mesdames et Messieurs les Délégués,
Je veux vous féliciter, Monsieur le Président, pour votre brillante élection à la tête de notre Conférence des Plénipotentiaires, dire, au nom du Gouvernement congolais que je représente, toute ma gratitude au Gouvernement de Corée du Sud et, à travers lui, à S.E Madame la Présidente de la République de Corée, pour l’accueil chaleureux qui nous est réservé à moi-même ainsi qu’à ma délégation dans cette ville de Busan, ville d’un pays qui nous interpelle nous, Africains, dont nombre de pays, avaient le niveau de développement de la Corée du Sud lors de l’accession à nos indépendances.
Voilà ce qu’une vision commune et partagée, ce que le dynamisme et l’inventivité, c’est que la sécurité et la stabilité peuvent apporter à un pays, à un peuple et à l’humanité.
Je remercie les organisateurs de notre Conférence historique qui va définir un projet ambitieux pour le secteur des TIC à l’horizon 2020 pour la parfaite qualité de l’organisation de ces Assises, le Secrétaire Général, Dr. Hamadoun Touré et son équipe, pour avoir conduit, deux mandats durant, notre Union avec professionnalisme et pour l’avoir hissée à un niveau de respectabilité qui en fait aujourd’hui une agence de référence du système des Nations Unies.
Je le remercie pour s’être rendu à Kinshasa, la Capitale de notre pays, le 25 juillet 2014 à l’occasion de la célébration décalée de notre Journée mondiale des Télécommunications et de la Société de l’Information, de l’appel lancé sur le virus Ebola dont notre pays est frappé, mais dont il a la connaissance, la maîtrise et l’expertise qu’il exporte.
Cette session étant consacrée aux Déclarations de politique générale en rapport avec notre projet "Connect 2020", je voudrais, Monsieur le Président, en l’espèce, souligner que mon pays bénéficie d’une position géographique privilégiée, se trouvant au centre et au coeur du Continent africain. L’écrivain Franz Fanon a écrit : "L’Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Congo".
Avec ses 2,3 millions de km2, le Congo a la taille d’un sous-Continent, dispose de deux fuseaux horaires. Aller de l’Ouest à l’Est, du Nord au Sud, requiert deux heures d’avion. Le Congo compte neuf voisins à ses frontières, situation unique sur le Continent. De là, des responsabilités que le Congo assume, en l’espèce.
Le Congo doit assurer 11 connexions internationales terrestres aux points d’arrivée des câbles à fibre optique. Le Congo a réalisé sa connexion au point d’atterrage du câble sous-marin WACS à l’Océan Atlantique. Une première phase de 3.000 km du backbone national fonctionne. Mais le projet s’étend sur 34.000 km !
Les grandes villes de l’Ouest baignent dans le haut débit. Grâce à nos 6 opérateurs qui totalisent un parc-abonnés de 25 millions, la 3G est disponible. La téléphonie mobile facilite le paiement de nos fonctionnaires. Les tests pour la 4G sont en cours. Mais le Congo compte 70 millions d’habitants !
S’agissant de la croissance des TIC, une politique de déploiement des Espaces Publics Numériques est mise en place et va permettre l’accès à l’Internet dans les zones rurales où vivent 75% de notre population. Le Gouvernement a mis en place un Comité de pilotage pour le déploiement d’un projet de téléphonie rurale, qui va désenclaver l’arrière-pays, délaissé par les opérateurs traditionnels qui, à leur décharge, doivent mobiliser du matériel lourd, peu adapté dans certaines de nos contrées.
Avec la migration à la TNT, le Congo assurera 97% de couverture de programmes de télévision même si le délai de juin 2015 fixé par notre région, ne sera pas tenu.
Une stratégie de l’administration en ligne va permettre la dématérialisation et la modernisation de nos services publics en faisant dialoguer ceux-ci et en rapprochant l’Etat de ses Citoyens.
Mais la question des contenus locaux et dans nos langues reste posée. Avec des communautés universitaires, des organisations de la Société civile et des professionnels de l’Internet, le Gouvernement s’emploie à leur production, l’Internet ne devant pas être le produit de l’étranger.
S’agissant de la durabilité, les problèmes liés à la cybercriminalité et à la cybersécurité sont pris en compte dans notre nouveau cadre légal qui va bientôt être soumis aux discussions du Parlement.
Enfin, Monsieur le Président, comme l’a dit notre Président de la République Joseph Kabila Kabange, le 25 septembre devant l’Assemblée Générale des Nations Unies à Washington, après les conflits armés auxquels notre pays a fait face, le Congo est désormais "un pays debout", une économie en marche, un taux de croissance soutenu de 8,5% - qui va atteindre, touchons du bois, deux chiffres l’année prochaine -, des réserves de change confortables, des chantiers d’infrastructures dont des technopôles, à foison.
Le Gouvernement a décidé de rapatrier le siège de l’Union Africaine des Télécommunications à Kinshasa, son siège légal que l’UAT quitta dans les années de crise et de faire de notre pays qui lança le premier réseau terrestre des satellites africains, de même que le premier réseau de téléphonie mobile, la plaque tournante de l’environnement technologique du Continent.
Par sa position géographique qui en fait un carrefour naturel des télécommunications, le Congo veut jouer le rôle prépondérant qui est le sien notamment dans le Projet Central African backbone qui va mieux organiser nos efforts d’intégration régionale par la connexion de nos réseaux à fibre optique terrestre.
Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire Général de l’UIT,
Mesdames et Messieurs les Ministres et chers Collègues,
Mesdames et Messieurs les Délégués,
je vous remercie pour votre bienveillante attention.
Busan 22 octobre 2014,

Prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba,
Ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication.