Dialogue : le camp du refus court un grand risque !

Mardi 9 juin 2015 - 11:46

Par le biais du secrétaire d’Etat adjoint à la Démocratie, aux Droits de l’homme et du travail, Washington a salué l’idée et le principe d’un Dialogue entre Congolais. « Les USA saluent la volonté du gouvernement d’organiser un Dialogue entre les différentes forces du pays … », a déclaré l’émissaire de la Maison Blanche.

De son côté, Martin Kobler, représentant spécial du Secrétaire Général de l’Onu, s’est aussi dit favorable à un Dialogue entre les différentes composantes de la Nation.

Globalement, il ne s’est trouvé jusque là aucune voix défavorable au Dialogue au sein de la communauté internationale. Bien au contraire, tous les signaux indiquent que cette voie est encouragée à plusieurs niveaux.

Donc qu’on le veuille ou pas, bientôt le Dialogue deviendra une réalité qui va s’imposer à tous. Il sera alors politiquement difficile, voire impossible pour ceux qui ont publiquement crié leur refus de faire marche arrière.

Irréversible

De manière générale, la real politic exige que dans un processus de confrontation, l’on se place du bon côté. Celui qui aura gain de cause au terme du processus.
Il est aussi dangereux de se placer du côté qui, en définitive, devra se battre à rattraper le train. En politique, il est plus intéressant de prendre le train au démarrage et non le long du parcours, en plein mouvement.

Comme Le Palmarès a déjà eu à le révéler, le mois de juin ne saurait tromper les attentes de la Nation. D’ici au plus tard le 30 juin, les Congolais seront fixés sur le Dialogue. A l’instar des concertations nationales, un décret convoquant le Dialogue et instituant un comité de bons offices ne manquera pas d’intervenir.

Il va alors se révéler politiquement suicidaire de se retrouver en dehors du processus de recadrage que va rendre possible le Dialogue.

Tout nature1lement les participants au Dialogue vont convenir d’un protocole qui aura une incidence capitale sur la suite et surtout sur l’issue du processus électoral.

En effet, pour tous ceux qui se seront mis en marge du Dialogue, il sera impossible d’avoir la moindre crédibilité aux yeux de l’opinion nationale comme devant la communauté internationale, en cas de contestation des résultats ou des opérations électorales.

C’est politiquement un véritable suicide. Et c’est là le grand risque que courent tous ceux qui constituent le camp du refus contre le Dialogue. Pendant qu’il est encore temps, ces derniers gagneraient à revoir leur position et à rejoindre le train du Dialogue avant que celui-ci ne quitte la gare. Le processus est irréversible et aura des conséquences tout aussi irréversibles sur la suite des événements. Particulièrement sur la présidentielle et les législatives du 27 novembre 2016.

Par LP

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