Le Dialogue sera convoqué incessamment. Cela ne fait plus l’ombre d’aucun doute. A tous les sceptiques, il sied de rappeler que l’arrivée annoncée d’Etienne Tshisekedi à Kinshasa pour le Dialogue donne toutes les garanties quant au démarrage de ce forum national.
Au rang et l’envergure du leader Maximo de l’Udps, il est impossible d’annoncer officiellement le prochain atterrissage de Tshisekedi à Kinshasa pour le Dialogue, si des garanties formelles n’ont pas été obtenues en amont.
Conditionnement
Le problème ne se pose donc pas au niveau de la convocation du Dialogue. C’est, plutôt au niveau de la disparité des agendas qu’il se pose avec acuité.
En effet, l’on note, dans le chef des forces principales appelées à participer au Dialogue, des approches diamétralement opposées sur la finalité concrète du Dialogue.
Certes, tout le monde a convenu de ne parler exclusivement que du processus électoral, de sa crédibilité, de sa transparence et de sa viabilité. Ce, à travers un audit sans complaisance du fichier électoral et l’enrôlement de nouveaux électeurs.
Mais quel délai accorder à cette tâche fastidieuse de viabilisation ... du fichier électoral ? C’est là que les premières difficultés éclatent.
Au niveau de la Majorité, on estime que ce travail va nécessiter obligatoirement une prolongation de 2 à 4 ans. Le nouveau porte-parole de la plateforme présidentielle, Alain Atundu, a été on ne peut plus clair sur la question. Au nom de sa famille politique, il estime que le Congo ne peut prétendre à des élections apaisées, crédibles, transparentes et exemptes de contestation dans le délai qu’il nous reste par rapport aux limites constitutionnelles.
Poussant le bouchon plus loin, Atundu demande aux opposants pro-dialogue de dire la vérité à l’opinion nationale.
Du côté de l’Udps, on semble ne pas émettre sur la même longueur d’ondes que la MP. Le parti cher à Etienne Tshisekedi tient à la crédibilisation du processus électoral dans les délais constitutionnels. A chaque ortie médiatique, l’Udps cesse de le rappeler l’opinion publique.
Presque même son de cloche du côté de l’Eglise catholique où la Cenco est de nouveau montée au créneau le vendredi 13 novembre 2015.
Face à l’imminence du Dialogue, les pères de l’g lise ont prévenu contre tout schéma qui envisagerait une prolongation au-delà de 2016 et qui favoriserait la fuse en place d’institutions nouvelles, extraconstitutionnelles.
C’est dans ce contexte de cacophonie que les parties prenantes vont au Dialogue.
Cela expliquerait-il le flottement qui s’observerait encore avant la convocation effective du Dialogue ?
Tout entre dans l’ordre du possible surtout qu’avant le démarrage de la partie, on assiste à des séances de conditionnement de part et d’autre. Un peu comme si chaque camp tenait à prévenir l’autre sur sa position, de fond quant à la finalité du Dialogue. Que va-t-il se passer concrètement ? wait ans see.
LP