Au moins 10 millions de personnes sont ciblées pour être vaccinées contre la fièvre jaune à Kinshasa avant la fin de juillet 2016.
Selon le ministre national de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi Mukwampa qui l’annoncé lundi en fin d’après midi, seuls les enfants âgés de 0 à 9 mois et toutes les personnes vaccinées dans les zones de santé de N’Djili et de Masina 2, lors de la campagne de vaccination contre la fièvre jaune en mai 2016 ne seront pas concernés par cette nouvelle campagne de vaccination de masse contre cette maladie.
L’annonce de cette campagne a été faite une semaine après la déclaration officielle par le gouvernement national de l’épidémie de fièvre jaune dans les provinces de Kinshasa, du Kwango et du Kongo central.
C’est à l’issue de la réunion du Comité national de coordination de la lutte qu’il a présidée lundi au salon rouge de l’immeuble du gouvernement à la place Royal en présence du ministre provincial de la santé, des partenaires et des médecins chefs de zones de santé que le ministre de la Santé publique a annoncé l’organisation de cette campagne de vaccination de masse contre la fièvre jaune.
Pour Kinshasa, la population sera vaccinée en deux phases: une première phase débutera avant la fin de juillet 2016 et la deuxième campagne interviendra en 2017.
La campagne de vaccination va concerner également les zones de santé frontalières de l’Angola dans les provinces du Kwango, du Kasaï et du Lualaba.
Pour la ville de Kinshasa, au moins 10 millions de personnes sont ciblées alors que dans les zones de santé frontalières de l’Angola au Kwango, au Kasaï et au Lualaba, 1,6 million de personnes sont ciblées.
La campagne de vaccination contre la fièvre jaune se déroulera en site fixe à des endroits qui seront choisis pour permettre à la population de Kinshasa de se faire vacciner en toute quiétude.
Le ministre de la Santé publique appelle la population au calme et à ne pas céder à la peur. Il rassure. Il a par ailleurs invité tout le monde à la mobilisation en ces termes : » Nous avons besoin de l’implication de toutes les couches de la population. On doit vacciner au maximum pendant deux semaines.
Le secteur de la santé devra donc se mobiliser totalement et avec lui tous les autres secteurs. Nous appelons à une mobilisation générale. « .
Les mesures de prévention à observer
Outre la campagne de vaccination, le ministre de la Santé publique a souligné que d’autres mesures sont prises notamment le renforcement de la surveillance épidémiologique et l’assainissement de l’environnement.
La lutte contre la fièvre jaune, a-t-il insisté, passe par la prévention qui implique la vaccination parce qu’il n’y a pas de traitement spécifique contre cette maladie.
Le traitement contre la fièvre jaune est plutôt symptomatique, c’est-à-dire qu’on soigne les signes de la maladie. Il faut, a recommandé le ministre de la Santé, lutter contre l’insalubrité. Il a précisé : » Il s’agit de se protéger contre la propagation de la fièvre jaune en assainissant l’environnement, c’est-à-dire éviter les eaux stagnantes, détruire tous les gîtes des moustiques tels que des trous, couvrir les récipients d’eau, dormir sous la moustiquaire imprégnée pour être à l’abri des piqures des moustiques… « .
Depuis la déclaration de cette épidémie, au total 67 cas ont été confirmés au laboratoire dont 12 autochtones et 55 importés. Sur les 12 cas, 6 ont été notifiés à Kinshasa.
Par N.T.