Droit humanitaire; Nord-Kivu : le CICR exige la libération de ses trois collaborateurs enlevés

Vendredi 6 mai 2016 - 11:38
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Le Comité International de la Croix Rouge déplore vivement l’enlèvement de trois de ses collaborateurs le mercredi 4 mai 2016 dans la province du Nord-Kivu et appelle les ravisseurs qui viennent de porter ainsi gravement atteinte au droit humanitaire international à les libérer immédiatement et sains et saufs.

L’appel a été lancé le même jour par Alessandra Menegon , cheffe de la délégation du CICR en République Démocratique du Congo, à travers un communiqué de presse.

Selon le communiqué, les trois collaborateurs du CICR enlevés faisaient partie d’un convoi d’assistance qui se rendait à Kyaghala, un village où devait avoir lieu une distribution de vivres et d’articles ménagers de première nécessité en faveur de 8000 personnes touchées par le conflit qui secoue l’est de la RDC.

Indignée par cet acte qui illustre une fois de plus la gravité de l’insécurité qui sévit encore à l’est de ce pays, Alessandra Menegon a déclaré que  » de tels actes constituent une atteinte à la sécurité des acteurs humanitaires et privent aussi de manière durable des populations déjà durement touchées de l’assistance dont elles ont désespérément besoin « .

Selon le CICR qui a suspendu jusqu’à nouvel ordre tous ses déplacements au Nord-Kivu et affirme tout mettre en œuvre pour que les trois collaborateurs enlevés retrouvent rapidement leurs familles,  » cette distribution des vivres et d’articles ménagers était prévue depuis plus d’un mois et devait bénéficier à des familles d’Ikobo ayant fui leurs foyers en novembre dernier en raison des combats et qui n’ont reçu aucune assistance depuis « .

La distribution, à en croire la même source, visait aussi à  » aider des familles de retour dans leurs villages après avoir été contraintes de se déplacer à plusieurs reprises au cours des derniers mois.

Ces familles, fait remarquer le CICR, se trouvent dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins essentiels et vivent dans des conditions extrêmement difficiles. Alessandra Menegon rappelle par ailleurs que  » cela fait 38 ans depuis que le CICR travaille en République démocratique du Congo pour apporter une aide humanitaire aux victimes du conflit armé.

Par DMK