Après sept épisodes de manifestation du virus Ebola en RDC où cette fièvre hémorragique a été découverte pour la première fois en 1976, et d’autant plus qu’il dispose de 70% des forêts du bassin du Congo, lieu de prédilection de ce virus, ce pays de l’Afrique centrale devait en principe être la plaque tournante de toutes les recherches et stratégies pour une riposte efficace. C’est la pensée que préconise l’ONG Environnement Sain Sans Frontière (ESSF) à travers son président exécutif, Alain Botoko.
D’après lui, en considération de ce va et vient du virus qui réapparait souvent en l’espace de 5 ans sur des territoires différents du pays, les Congolais, partant des dirigeants, devraient, prendre le taureau par les cornes en déclarant à la face du monde que la RDC est une zone pandémique de la maladie à virus Ebola. Et à ce titre, tirer toutes les leçons nécessaires et prendre de mesures conséquentes qui s’imposent, entre autre :
- disposer d’une équipe multisectorielle permanente, prête à agir à tout moment, composée des médecins, pharmaciens, biologistes, informaticiens, psychologues, environnementalistes et autres,
- initier des recherches sous forme d’un aménagement de toute l’étendue du territoire pour connaitre en détails les véritables réservoirs de ce Virus hémorragique proche de celui de Marburg, qui est moins virulent et cause moins des dégâts.
- disposer des centres(bien équipés) de contrôle, de gestion et de prévention des maladies dans toutes les provinces, semblable aux centres fédéraux américains de contrôle et prévention des maladies(CDC) qui anticipent les événements au lieu de les subir.
- Empresser les deux chambres du parlement à voter la loi sur la salubrité de l’air et de l’eau, la loi sur les animaux à réservoir au virus à Ebola et autres.
- doter le pays d’une Agence de protection de l’Environnement(APE) comme il est le cas dans beaucoup de pays au monde.
Pour Alain Botoko, si les humains respectent les normes environnementales en sensibilisant les chasseurs et les autres exploitants des produits forestiers du danger qui est permanent dans nos forets, il y a lieu de vivre sans être inquiété par Ebola.
Il a par ailleurs signalé que les effets des changements climatiques n’en sont qu’à leurs débuts et que le monde va faire face, non seulement à beaucoup d’autres maladies inconnues, mais aussi à une recrudescence accrue de celles qui existent. D’où l’importance de réduire la production des gaz qui détruisent le sysnotre atmosphère en mettant beaucoup de moyens financiers, matériels et surtout humains dans la recherche pour la gestion et la prévention des pandémies, épidémies et toute autre catastrophe.
« Evitons l’exclusion des compétences, la précipitation, l’impréparation et surtout la récupération politicienne pour la recherche des solutions qui se veulent durables pour des questions liées à l’existence de la race humaine sur la terre », a martelé Alain Botoko.
Myriam Iragi