Economie numérique et développement : la RDC s’imprègne des conclusions de la Banque mondiale

Jeudi 28 avril 2016 - 12:05

Le rapport sur les dividendes du numérique, publié récemment par la Banque mondiale, a créé un déclic en RDC où le gouvernement cherche à intégrer la révolution, numérique dans la stratégie nationale de développement. Hier mercredi à Béatrice Hôtel, des experts invités par le Copirep ont échangé autour de la question.

 

Plusieurs Etats à travers le monde ont vu leurs économies se développer grâce à l’utilisation des technologies de l’information et de communication. Une manière de dire que les dividendes du développement de l’économie numérique ne sont plus à démontrer, d’autant plus que chaque pays en a besoin. C’est dans ce sens qu’un séminaire de sensibilisation portant sûr cette question a été organisé, hier mercredi 27 avril à Beatrice Hôtel, par le Comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille de l’Etat (COPIREP) au travers le Projet CAB5.

 

Ouvert par le vice-Premier ministre en charge de PT-NTIC, Thomas Luhaka, le but de séminaire a été de sensibiliser les acteurs tant publics que privés à l’importance de la mise en œuvre en RDC du dorsale des télécommunications haut débit, véritable enjeu du développement économique, a dit Alex Nkusu, secrétaire exécutif du COPIREP.

 

A cet effet, Thomas Luhaka, qui s’exprimait au nom du gouvernement, a pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour gagner le pari de la réduction de la fracture numérique en RDC. Même si, reconnait-il, la tâche ne sera pas facile. “L’objectif, selon lui, est de faire de la RDC un pays intelligent connecté ».

 

La construction de la ligne fibre optique Muanda-Kinshasa longue de 637 km et celle qui va relier Kinshasa-Lubumbashi-Muanda (3.300 km) ont pour le vice-Premier ministre en charge des PT-NTIC des atouts majeurs dont disposent déjà la RDC en matière de réduction de la fracture numérique. Même si, a-t-il reconnu, la fibre optique ne reste pas le principal objectif de la RDC. La croissance de la productivité et des mains d’œuvre font également partie des défis à révéler par la RDC.

 

Pour autant que la révolution numérique constitue un enjeu mondial, la RDC se doit de modeler ses différents programmes afin de les adapter aux exigences de l’économie numérique, a indiqué Thomas Luhaka. Sur ce point précis, Thomas Luhaka s’est fait le devoir d’inviter les participants à prendre connaissance de certains matériels du CAB5, un projet du gouvernement financé par la Banque mondiale et qui consiste à faciliter l’insertion de la RDC dans l’économie mondiale par une intégration progressive des NTIC au niveau de tous les acteurs (Etat, administrations, entreprises et citoyens).

 

Présent à cette cérémonie, le directeur des opérations de la Banque mondiale a mis en exergue l’importance de l’utilisation du numérique plaidant en faveur des investissements accrus dans ce secteur. Ces investissements, croit-il, permettront à la RDC d’accélérer la croissance économique et la création d’emploi.

 

La tenue de ce séminaire fait suite à la publication par la Banque mondiale du rapport sur” les dividendes du développement de l’économie numérique “. Selon les chiffres donnés par un expert de la Banque mondiale, 65% de la population africaine dispose d’un téléphone portable. La Banque mondiale reconnaît que le ‘numérique génère de nombreux avantages aux Etats comme aux privés. Ainsi, aux Etats-Unis, le développement de l’économie numérique apporte une plus- value de 500 Usd à chaque citoyen, a fait observer la Banque mondiale.

 

LE CONTENU DU RAPPORT

Selon le nouveau “Rapport sur le développement dans le monde 2016 les dividendes du numérique “, élaboré par une équipe codirigée par Deepak Mishra et Uwe Deichmann, ce sont les personnes riches, compétentes et influentes à travers le monde qui bénéficient d’une expansion rapide du numérique, qui sont mieux placées pour tirer parti de nouvelles technologies. En outre, bien que le nombre d’utilisateurs de l’internet dans le monde ait plus que triplé depuis 2005, quatre milliards de personnes n’y ont pas encore accès.

“Les technologies numériques transforment le monde des affaires, du travail et de l’administration publique “, a déclaré Jim Yong Kim, président du Groupe Banque mondiale.

Nous devons continuer à connecter tout le monde et ne laisser personne sur la touche, parce que le coût des opportunités perdues est énorme. Mais pour que les dividendes du numérique soient largement partagés entre toutes les franges de la société, les pays doivent aussi améliorer leur climat des affaires, investir dans l’éducation et la santé, et promouvoir la bonne gouvernance “.

 

Certes, il existe de nombreux cas de succès individuels, mais jusqu’ici, l’effet des technologies sur la productivité globale, l’accroissement des opportunités pour les pauvres et la classe moyenne, et la généralisation de la gouvernance responsable n’ont pas été à la hauteur des attentes. Les technologies numériques se diffusent rapidement, mais leurs dividendes - croissance, emplois et services - tardent à suivre un séminaire de sensibilisation portant sur ce thème économies entières se sont développées dans le monde grâce au recours Les dividendes du développement de l’économie numérique dans le monde n’est plus à démontrer alors qu’en République démocratique du Congo les mécanismes de facilitation de mise en place de ce nouvel enjeux tarde encore à se mettre en place.

Par LP

 

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