Election des gouverneurs : toujours pas d’engouement

Jeudi 13 août 2015 - 11:04

Seules 67 candidatures ont été réceptionnées jusque-là dont 45 indépendants et 22 venant des partis politiques : 91% sont des hommes, contre 9% des femmes, en attendant les derniers chiffres

Vingt jours après le lancement de la deuxième opération du dépôt des candidatures de l’élection des gouverneurs de 21 provinces issues du découpage territorial, l’engouement est toujours loin d’être constaté au niveau des bureaux de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) mis en place pour réceptionner les dossiers des candidats.

Une élection considérée de plus en plus comme stratégique du côté des états-majors qui s’observent encore avant de procéder au dépôt des candidatures de leurs membres pour ces échéances électorales. C’est l’une des raisons, d’ailleurs, qui justifie le manque d’engouement de la part des candidats, surtout politique, au niveau des bureaux de la Ceni dans les provinces concernées, soutiennent des observateurs avertis.

Les derniers chiffres livrés par les sources à la CENI, relèvent, qu’à la date du 11 août dernier, près de 67 candidatures ont été réceptionnées jusque-là, dont 45 indépendants et 22 venant des partis politiques. Aussi, ces sources indiquent le taux de pourcentage de 91% pour les hommes alors que les femmes représentent juste 9% en attendant les derniers chiffres.

La deuxième opération de dépôt des candidatures qui a débuté le 24 juillet dernier va se poursuivre jusqu’au 21 août prochain. Comme à l’accoutumée, il est probable que les candidats attendent les deux derniers jours pour se bousculer afin de déposer leurs dossiers.

La première opération du dépôt des candidatures pour cette élection des gouverneurs de nouvelles provinces, a été prolongée notamment suite à ce manque d’engouement de la part des candidats.

Lors de la dernière conférence de presse du rapporteur de la Ceni, Jean-Pierre Kalamba avait évoqué aussi le problème de finances pour les agents de la centrale électorale commis à cette tâche à travers les nouvelles provinces.

Ainsi, les regards ont été tournés du côté du gouvernement pour débloquer le fonds nécessaires pour permettre la tenue de l’élection de ces gouverneurs qui, selon le calendrier électoral global de la Ceni, sont aussi provisoires.

Un autre problème, c’est que pendant la tenue du scrutin des gouverneurs de nouvelles provinces au mois d’octobre au niveau des anciennes Assemblées provinciales, les élections provinciales devraient alors être organisées pour élire les députés provinciaux qui vont, à leur tour, voter les nouveaux gouverneurs des provinces, et après, les nouveaux sénateurs.

Ce qui justifie la raison d’un éventuel débat sur le réaménagement du fameux calendrier électoral global de la Ceni tant décrié par l’opposition et certaines organisations de la société civile qui continuent à militer pour que les locales, dont les élections sont prévues aussi en octobre 2015, soient renvoyées après la présidentielle et les législatives nationales de 2016.

A ce sujet, un des cadres de la majorité au pouvoir, Mwando Simba qui est le Premier Vice-président de l’Assemblée nationale, a même proposé le report des élections locales.

Au niveau de la Ceni, on soutient qu’on peut revoir le calendrier électoral. Le rapporteur Kalamba a soutenu attendre le Dialogue politique en gestation dans le pays pour se prononcer sur le réaménagement du calendrier électoral.

Par Lucien Kazadi T.