Elections: l’appel de Kanyama à l’Ifasic

Lundi 18 mai 2015 - 12:41

Avant de se rendre au terrain de football de l’Hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Maman Yemo), pour assister au match entre une équipe de la police et la sélection de Ifasic (1- 0), le général Célestin Kanyama, Commissaire provincial de la ville de Kinshasa et Commissaire divisionnaire adjoint, s’est entretenu, le samedi 16 mai 2015, avec les étudiants de cet institut situé sur l’avenue Colonel Ebeya, dans la commune de Gombe.

Il a expliqué que sa présence en ce lieu s’inscrivait dans le cadre de sa tournée à travers les universités et instituts supérieurs de Kinshasa et quelle était la suite logique de la réunion du 27 avril 2015 entre lui et les responsables des coordinations estudiantines.

«La police va sécuriser les élections qui pointent à l’horizon » : c’était le message du général Kanyama aux étudiants de l’Ifasic. En leur qualité de futurs communicologues, il les a exhortés à accompagner lesdites élections, en faisant preuve de professionnalisme dans le traitement et la diffusion des informations. Considérant la communication comme le socle de l’organisation de la société, Célestin Kanyama a appelé les étudiants de l’Ifasic à donner des informations puisées auprès des sources vérifiables et vérifiées, afin d’éviter des tensions qui pourraient découler de la diffusion de fausses informations.

Dans son souci de sceller un mariage entre la police et la population, dont font partie les étudiants, il a expliqué le travail et la raison d’être de la police de proximité, qui œuvre sans relâche pour la protection des civils et de leurs biens.

Avant de répondre aux questions des étudiants, Célestin Kanyama a rappelé qu’à son entrée en fonctions, il avait commencé par poser le diagnostic de différents maux qui rongent la société kinoise. Les maladies décelées ont alors été rassemblées en4 groupes.

Dans le 1er groupe, il y a le phénomène « kuluna », qualifié de triste mémoire par le Commissaire provincial, même s’il y a encore des cas isolés ça et là. Avec une population d’environ 12 millions d’habitants, il n’est pas possible de vivre, sans connaitre des cas d’incivisme.
L’assainissement du milieu a été classé dans le deuxième groupe, la circulation routière dans le troisième et les nuisances sonores dans le quatrième.

Répondant à la question de savoir si la police de proximité est là juste pour les élections, Célestin Kanyama a indiqué qu’elle a toujours été présente et proche de la population. Selon lui, elle s’était déjà signalée lors des élections de 2006 et 2011. Le but de la réforme de la police était justement d’effacer l’aspect militaire pour avoir une police civile plus proche de la population.

Concernant la chasse aux vendeurs exerçant le petit commerce le long des routes et même aux alentours des universités, il a insisté sur le fait qu’un pays qui veut se développer ne peut pas laisser les gens évoluer dans le désordre.

Par Myriam Iragi