ELU PRESIDENT NATIONAL DU BUREC LORS DU CONGRES JULIEN PALUKU FAVORABLE À LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION

Mercredi 18 novembre 2015 - 06:07

Devant près de 190 congressistes venus des 26 provinces ainsi que des partis de la Majorité présidentielle (MP) dont le PPRD, la COFEDEC, l’ADH, la NRJ… le "Bloc Uni pour la renaissance et l’émergence du Congo" (BUREC), parti membre de la MP, a réussi le pari d’organiser à son tour le premier congrès dans la ville volcanique de Goma. Une occasion indiquée pour Julien Paluku d’aborder " les questions qui fâchent ".

Parmi " des questions qui fâchent ", Julien Paluku, membre actif de cette formation politique, fait allusion à la Constitution de la RDC " qui fait polémique et débat ". 
" En effet, argumente-t-il, au sujet de la Constitution de la RDC, le BUREC est très respectueux de ce texte fondamental obtenu grâce à un consensus. Ce parti a, toutefois, émis des critiques qui fondent ses convictions sur l’avenir meilleur de la RDC ".
Pour le BUREC, poursuit Julien Paluku, " les hommes et les femmes qui ont conçu cette Constitution ne sont pas spéciaux pour faire croire que jamais la RDC n’aura plus d’autre Constitution jusqu’à la fin du monde. Parce que, même dans les pays considérés comme des référentiels démocratiques, ces genres d’exercice s’y sont produits et se produisent ".
Julien Paluku illustre sa pensée par deux cas : " En France, pays souvent cité comme modèle, il faut noter 24 révisions constitutionnelles depuis 1958 à ce jour. Les plus importants étant les Etats Unis d’Amérique où un Président est allé jusqu’à quatre mandats." 
« Pour lui, le cas de la France et des Etats-Unis " démontre à suffisance que le pays évolue par bonds de tâtonnement. Et la RDC n’est pas un cas spécifique où les acteurs politiques se considèrent comme s’ils étaient les pères fondateurs de la démocratie et donc détenteurs de tous les secrets". 
" Les exemples sont légion et chacun peut contacter les services d’archives du BUREC pour s’enrichir d’expériences d’ailleurs. Si donc ces exemples sont soulevés, ce n’est pas que le BUREC a un agenda caché, mais c’est pour démontrer que chaque peuple, chaque pays a sa propre histoire qu’il trace lui-même ", ajoute Julien Paluku.
" C’est pourquoi, la Constitution congolaise stipule en son article 5 : " la souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l’exerce directement par voie de référendum ou d’élections et indirectement par ses représentants". 
Pour le BUREC, c’est au peuple et à lui seul à qui appartient la souveraineté ", affirme Julien Paluku. " Si donc le peuple est invité à un référendum par les personnes dont la Constitution, en son article 218, reconnaît l’initiative, cela n’est nullement une violation de la Constitution, précise-t-il. Par contre, refuser au souverain primaire de se prononcer sur toute question par voie du référendum est une violation flagrante de la Constitution et cela est passible de haute trahison ".

ELU PRESIDENT DU BUREC
C’est dans une ambiance des débats démocratiques que le BUREC, à travers ses congressistes, ont élu Julien Paluku comme président national avec 79,1% voix contre 21,9%, obtenus par son challenger Mr. Alphonse Longo Tshilembi. 
S’adressant à ses pairs congressistes qui reconnaissent appartenir à ce parti de gauche, Julien Paluku les a conscientisés sur certaines questions. "Vous êtes les pionniers de ce long, difficile mais noble voyage, qui mènera immanquablement notre pays, dans l’unité, vers un avenir de paix, de prospérité et d’émergence ". 
" Grâce à vous, le rêve fait du chemin. Vous avez d’abord bataillé très dur pour accoucher dans la douleur ce jeune mais ambitieux parti. Malgré le jeune âge, c’est aussi grâce à vous que nous comptons aujourd’hui les structures fonctionnelles du BUREC dans toutes les anciennes onze provinces de notre pays et dans plusieurs pays à travers le monde ", recommande le nouveau président du BUREC. Alfred LUKAMBIL