En prélude à la Fête du Travail : la campagne «Futa nga bien» lancée

Mardi 21 avril 2015 - 09:06

Dans le souci de lutter contre les antivaleurs qui gangrènent la société congolaise, et parmi lesquelles figurent en bonne place la clochardisation et la chosification du travailleur, le Parlement des Croyants au Congo (PCC-ONG en sigle), en sa qualité d’ONG de défense des droits de l’homme, de restauration des mentalités et de lutte contre les antivaleurs, s’est décidé d’entreprendre une série d’actions interpellatrices en direction des employeurs. Il vient d’initier l’action dénommée « Futa nga bien », un slogan que les travailleurs pourront scander et porter sur eux au cours des défilés et après, dans le cadre de la campagne qui ira du 1er mai au 1er août 2015.

C’est dans ce contexte que le président du PCC-ONG, Dr. Raphaël Thontwa Von, s’est entretenu, le samedi 18 avril 2015, avec des représentants syndicaux de différents secteurs d’activités professionnelles, notamment le Synecat et le Dysico, à son siège provisoire sur la 7ème rue industrielle dans la commune de Limete, pour les associer à cette démarche. En plus de la présentation détaillée du projet « Futa nga bien », et de la vision de son ONGDH, Raphaël Thontwa a profité de l’occasion pour présenter à l’assistances la maquette du tablier, une conception originale de l’organisation, sur lequel seront écrits ledit slogan et le nom de chaque syndicat à côté du logo du PCC-ONG.

Conformément à la vision de l’ONG et aux valeurs qu’il défend, Raphaël Thontwa a révélé la motivation qui a poussé le comité exécutif du PCC-ONG à initier cette action en faveur des travailleurs congolais, en dépit de toutes les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Après avoir observé l’attitude ou le comportement des employeurs à Kinshasa envers leurs employés, a-t-il expliqué, le PCC-ONG a déploré les conditions de travail de ces derniers : chosification, clochardisation, etc. Il a laissé entendre que c’est cette situation qui est à la base de la pauvreté, entraînant ainsi la fragilité des familles, ainsi que plusieurs maux : prostitution, enfants de la rue, kuluna, dépravation des mœurs, etc.

Raphaël Thontwa a aussi fait mention de la crise profonde et multiforme que traverse la RDC, et qui plonge le pays dans un chaos indescriptible, notamment sur les plans moral, civique, spirituel, social et politique. Tout en relevant les causes de ce déséquilibre, il a souligné la nécessité pour le pays d’être dirigé sur la base d’une éthique morale basée sur la crainte de Dieu et la lutte contre les antivaleurs.

Myriam Iragi