EN PREVISION DE L’ORGANISATION DES ELECTIONS EN RDC La Société civile/Forces vives se réorganise pour consolider la paix et la démocratie

Jeudi 22 octobre 2015 - 05:51

La Société civile/Forces vives organise depuis hier à Kinshasa, son deuxième congrès, dans le but de lui permettre de participer de manière efficace et responsable à la gestion politique du pays, à cette période cruciale de l’organisation des élections générales en République démocratique du Congo.

A en croire la coordinatrice de cette plate-forme, Magguy Kiala Bolenga, ces assises interviennent douze ans après le premier congrès, tenu en 2003, après la participation des organisations au dialogue inter congolais à Sun city. Ce qui avait permis à certains acteurs de la Société civile de se retrouver dans les institutions de la République, lors du système 1+4.
Ce congrès qui se clôture demain vendredi, souligne la coordonnatrice, se fixe comme objectifs d’évaluer et de requalifier l’action de la Société civile/Forces vives sur l’ensemble du pays en vue d’une planification stratégique pour les cinq prochaines années. Il sera aussi question de faire l’état de lieux de la situation politique, économique et social du pays ; consolider la structuration et améliorer les outils de gestion (notamment les textes de base) ; proposer des solutions visant à consolider la démocratie et l’Etat de droit, mais aussi préparer un plan d’action pour mobiliser les forces vives à tous les niveaux.
Magguy Kiala Bolenga entend voir la société civile/Forces vives se consolider davantage et se rendre beaucoup plus visible, en cette période préélectorale, élire les animateurs de ses différents organes et présenter une nouvelle cartographie des organisations et réseaux membres.
La coordinatrice regrette l’écart observé entre l’organisation du premier (2003) et celle du second congrès (2015). Ce qui, pour elle, justifie que la société civile traverse une crise multiforme qui l’empêche de réaliser les objectifs de la consolidation de la paix et de la démocratie, qu’elle s’était fixés lors du premier congrès. Il fustige le fait que la capitale congolaise compte à ce jour, une " dizaine de sociétés civiles les unes plus faibles, plus politiques, plus éloignées des préoccupations citoyennes que les autres. "
C’est ainsi qu’elle prône une société civile une et indivisible comme en 2003 "comme l’est notre peuple de qui elle se réclame. " Elle condamne en plus le fait que les partis politiques sont devenus un lieu " de recherche de m’as-tu vu, de positionnement politique, une caisse de résonnance des partis politiques qui pour la plupart n’ont aucune vision, aucune éthique ni une emprise sur les masses de notre pays. "
Magguy Kiala Bolenga encourage, par ailleurs, la société civile/Forces vives pour avoir résisté contre vents et marées. La société civile/Forces vives, a-t-elle ajouté, " a gardé ses marques celle d’être organisée dans toutes les provinces du pays à travers les coordinations provinciales et celle de garder toute son indépendance et de poursuivre toujours et encore l’objectif de consolidation de la paix et de la démocratie. " MOLINA