Le Bureau des consultations gratuites (BCG) des Barreaux de Kinshasa / Gombe et Kinshasa / Matete a tenu une conférence de presse pour expliquer les difficultés rencontrées devant les tribunaux dans la défense des enfants en conflit avec la loi. Grâce à l‟appui lui apporté par le Fonds des Nations-Unies pour l‟Enfance (Unicef), ce Bureau a organisé cette rencontre le lundi, 15 septembre 2014, dans la salle des réunions de son siège sur l‟avenue Kasa-Vubu, n° 87, dans la commune de Ngiri-Ngiri. Plusieurs responsables du BCG ont animé la rencontre. Il s‟agit de Me Frank Mulenda (président du BCG de Kinshasa/Gombe), Me Virginie Musuamba du BCG Kinshasa/Matete et Me Kamba (coordonnateur du projet d‟appui à l‟aide légale), sans oublier Olga Banzanzala, coordonnatrice adjointe du projet d‟appui à l‟aide légale. Les représentants des deux barreaux ont évoqué la situation de détention des enfants mineurs dans les différentes prisons de la ville de Kinshasa. Ils ont ainsi présenté un tableau synthèse des enfants détenus d‟une part, et ceux dont les jugements ont été rendus. Les orateurs se sont étendus sur les réalités qui prévalent dans ce secteur. 115 cas enregistrés au mois de juillet et 38 consultations au mois d’août Selon les statistiques fournies par Olga Banzanzala, 115 cas d‟enfants ont été enregistrés au mois de juillet 2014 dont 19 filles. Les manquements (infractions) mis à leur charge sont entre autres : viol, vol, coups et blessures volontaires et involontaires, etc. Après avoir obtenu l‟aide des différents BCG, 53 affaires ont été appelées et jugées et les auteurs desdits actes ont été condamnés. Quant au reste, l‟instruction se poursuit. Au mois d‟août 2014, les bureaux ont été consultés pour 68 cas dans l‟ensemble. Et, 38 cas pour mineurs dont deux filles. Les manquements commis par ces mineurs sont : viols, vols, coups et blessures volontaires, destructions méchantes, association des malfaiteurs, administration des substances nocives, etc. Les barreaux montent au créneau Dans l‟accomplissement de leurs tâches, ces deux barreaux éprouvent des difficultés pour la prise en charge des enfants qui leur sont confiés. A titre d‟exemple, lorsqu‟on confie un enfant à sa famille pendant que l‟affaire est encore pendante au tribunal, il arrive que les parents s‟enfuient avec leur enfant, mettant en difficulté les avocats qui courent le risque d‟être accusés de complicité. En situation normale, ces enfants devraient rester dans des centres d‟accueil pour enfants. Actuellement, la ville n‟a plus de centres. Par ailleurs, les avocats sont montés au créneau pour inviter le gouvernement à réhabiliter les centres d‟accueil existants à l‟image du « Centre de Benseke» qui se trouve aujourd‟hui en état de délabrement. Ils ont sollicité la création d‟autres centres en vue d‟éviter que des enfants se trouvent dans des lieux de détention inappropriés. Pour conclure, les avocats demandent au Parlement de voter une loi consacrant l‟aide légale en cette matière. Grâce à une telle loi, les obligations seront bien réparties et connues de tous.