Enrôlement de nouveaux majeurs : Boshab et Kalamba pour la modification de la loi électorale

Mardi 28 juillet 2015 - 09:09

(KINSHASA)- Au sénat, Evariste Boshab, le vice-premier ministre de l’Intérieur et Jean Pierre Kalamba, le rapporteur de la commission électorale nationale indépendante ont clairement demandé aux sénateurs
de modifier la loi électorale s’ils veulent que les nouveaux majeurs soient enrôlés et participent au vote. Beaucoup de sénateurs sont revenus sur la question lors du débat général sur la loi portant
répartition des sièges. Ils ont dénoncé l’exclusion de ces congolais du vote alors que c’est un droit leur reconnu par la constitution. En réaction, le professeur Evariste Boshab a suggéré aux sénateurs, qui
autrefois, avaient rejeté le projet de loi portant recensement général, de modifier la loi électorale pour permettre aux jeunes majeurs de s’enrôler. ‘‘Lorsqu’on parle de nouveaux majeurs, devant cette chambre éminente, j’ai présenté la loi électorale et j’avais affirmé le principe du recensement général qui tiendrait compte de ce que nous sommes en train de rechercher aujourd’hui mais il avait été rejeté par cette éminente chambre. Aujourd’hui, on voudrait me retourner sur ce que moi j’ai défendu hier et aujourd’hui les honorables sénateurs voudraient me dire que c’est la meilleure solution alors que c’est vous-même qui l’avez rejeté. Aujourd’hui, si on avait instauré le recensement général mais ça serait automatique ’’, a-t-il rappelé. Le vice-premier ministre de l’Intérieur a rejeté la responsabilité qu’on veut coller inutilement au gouvernement. Pour lui, si les sénateurs pensent que c’est la meilleure solution, il faudrait qu’ils modifient la loi électorale. De son côté, Jean Pierre Kalamba, le rapporteur de la centrale électorale a insisté sur la modification de la loi électorale, sur l’entente entre classe politique et surtout sur la disponibilisation des moyens.

Il a précisé que sur les 12 mille machines prévues pour l’enrôlement, seules 3600 ont été reconditionnées. Jean Pierre Kalamba a reconnu que le problème est réel. Cependant, dit-il, la solution aux problèmes d’enrôlement
et de révision du fichier électoral nécessite le temps et beaucoup de moyens. ‘‘Et en ce moment- là, effacez de votre langage, le mot glissement. On se met d’accord, on cherche les moyens, on passe la commande des machines, on les configure, on lance l’opération, on intègre et on revoit tous les textes de loi ’’, a-t-il prévenu. Le
rapporteur de la commission électorale nationale indépendante est allé plus loin. Il a proposé qu’on revoie même la loi votée en 2011 sur la répartition des sièges pour les députés nationaux. Kalamba croit que
la communauté nationale peut bien trouver réponse à cette contrainte à laquelle son institution est butée présentement. Après le débat sur la loi portant répartition des sièges suivi de réponses du vice-premier
ministre de l’Intérieur et du rapporteur de la Ceni, la loi a été renvoyée à la commission politique, administrative et juridique du sénat pour examen approfondi. Son rapport est attendu mercredi pour approbation ou pas, a conclu le président du sénat, Léon Kengo wa Dondo. L’assemblée nationale avait déjà voté le texte en l’absence de l’opposition. Les opposants considèrent que cette loi viole la constitution et exclut les jeunes majeurs du vote.