Exploitation du gaz méthane : la RDC et le Rwanda mettent en place un comité d’experts

Jeudi 5 mai 2016 - 11:42
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La République démocratique du Congo et le Rwanda ont mis en place, depuis le 27 avril, un comité d’experts pour sécuriser de façon commune les travaux d’extraction du gaz méthane dans le lac Kivu. Le comité d’experts a aussi pour mission d’épargner les populations riveraines du danger lié à la non-exploitation de ce gaz. L’installation officielle de ce comité a eu lieu le 27 avril à Goma (Nord -Kivu).

 

Le gaz méthane contenu dans e lac Kivu est au cœur des discussions utiles au niveau du gouvernement central. Après moult tergiversations, l’exécutif qui vient de relancer e dossier d’exploitation du gaz entend, cette fois-ci, aller jusqu’au bout de son engagement en matérialisant ce projet. Question de revitaliser un processus longtemps mis eu veilleuse, en relaçant, notamment les appels d’offres, en vue de sélectionner une grande société capable d’extraire le gaz et le convertir en électricité.

 

Le comité de surveillance mis en place est consécutif à l’accord signé entre le Rwanda et la RDC en novembre 2015, à Rubavu. Il porte essentiellement sur là surveillance du lac Kivu au moment de l’exploitation du gaz méthane qui y est contenu.

Selon certains experts, il aura été l’élément détonateur ayant ranimé l’intérêt des Congolais pour le projet.

Certains analystes affirment, qu’à ce jour, la RDC tient à rattraper le retard concédé dans l’exploitation de ce gaz par rapport à son voisin le Rwanda qui y est déjà de plain-pied. C’est depuis 2008 que le Rwanda a initié un projet pilote qui produit 3 mégawatts d’électricité à partir du gaz méthane extrait du lac.

 

Le Rwanda s’est, par la suite, doté d’une usine d’une capacité de 25 mégawatts, distançant ainsi la RDC dans l’exploitation du gaz méthane. Déterminé à réduire l’écart, la RDC est en passe de réunir, pour l’instant, tous les paramètres nécessaires qui lui permettraient de se lancer dans cette aventure sans trop de risques. Car, tout l’enjeu de cette exploitation tient à la capacité des exploitants à contenir tout risque d’exploitation gazeuse avec des conséquences fâcheuses à redouter sur les populations riveraines.

 

D’après les experts, le lac Kivu regorge d’importantes réserves de gaz méthane capables de répondre aux besoins énergétiques de la RDC et du Rwanda pour une période de dix ans. Et selon une étude menée dans le cadre d’un projet de recherche financé par le Fonds national suisse de la recherche scientifique, le lac Kivu regorgerait soixante kilomètres cubes de gaz méthane.

Par Olivier KAFORO