Après la classe politique, la société civile et les institutions publiques (Assemblée nationale et Sénat) ainsi que la Ceni (Commission électorale nationale indépendante), le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange a poursuivi hier jeudi 18 juin 2015, ses consultations avec les patrons des médias de Kinshasa. L’objectif pour le Chef de l’Etat, faut-il Je rappeler, est de permettre aux fils et aux filles de la République démocratique du Congo, d’organiser des scrutins libres, crédibles, transparents, consensuels et opposables à tous. Pour cette raison, tous les congolais devront jouer chacun son rôle, pour l’avenir du pays.
Ils étaient une quarantaine, les patrons des médias (audiovisuels et de la presse écrite) à avoir échangé avec le président de la république, notamment sur ce que ce dernier a déjà fait depuis qu’il a débuté ses consultations.
Pour Joseph Boucard Kasonga Tshilunde, président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), la corporation des journalistes a apprécié à sa juste valeur, l’initiative prise par le président de la république, parce qu’en toute chose, il faut se parler pour arriver à un apaisement, afin que les futures élections se déroulent dans le calme, évitant ce que le pays a connu en 2006 et en 2011.
Les patrons de presse ont également abordé les questions liées à la bonne marche de la profession, ainsi que le dossier des journalistes emprisonnés et des médias fermés.
A une question sur l’attitude que la presse doit adopter pendant ce moment crucial du processus électoral, Kasonga Tshilunde précise que pour le Chef de l’Etat, les médias doivent toujours adopter une attitude de neutralité et de positivité. “La presse doit être une force qui travaille dans l’intérêt du pays “a-t-il dit, ajoutant que la RDC est confrontée à plusieurs problèmes, notamment aux forces extérieures qui cherchent sa disparition. Pour cela, il est temps que tous les fils et toutes les filles du pays se liguent pour que la RDC qui est le patrimoine commun de tous les congolais, soit au-dessus de tous les autres intérêts et qu’il puisse bénéficier de la protection de ses propres fils.
Pour Kasonga Tshilunde, les journalistes congolais doivent démontrer leur nationalisme comme cela se passe sous d’autres cieux, où la presse ne critique pas son propre pays. Cela ne veut pas dire qu’il est interdit de formuler des critiques à l’endroit de ceux qui gouvernent. “ Nous devons faire cela, en démontrant les erreurs et à faire apporter les corrections “, a-t-il dit, précisant qu’il ne faut pas qu’il y ait une presse de gauche et de droite. La presse doit demeurer stable et responsable ; c’est-à-dire que les médias doivent se limiter à donner la vraie information et ne pas se berner dans la rumeur, l’intoxication ou dans la désinformation. C’est ce qu’avait d’ailleurs souligné le ministre de la Communication et des Médias, lors de l’installation du nouveau comité de l’Union nationale de la presse du Congo, il y a quelques mois.
Par José Wakadila