Face à une Opposition de plus en plus unie : Vrai Dialogue ou rien pour Joseph Kabila

Mardi 14 juin 2016 - 10:55
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Le Chef de l’Etat tenu à bien prendre en compte la farouche détermination dégagée à Bruxelles autour du Forum national sur base de la résolution 2277 et de la Constitution !

 

L’après Conclave de Bruxelles, une rencontre qui avait réuni la plupart des grosses pointures de l’Opposition congolaise, se dessine déjà au pays.

 

La tenue le plus rapidement possible “du Dialogue politique national”, conformément à la résolution 2277 issue de l’Accord d’Addis-Abeba, afin de faire sortir la RD Congo de la crise dans laquelle elle est plongée depuis l’élection présidentielle de 2011. Cette crise risque du reste de prendre une autre ampleur d’ici la fin du deuxième et dernier mandat du chef de l’Etat actuel, prévue au mois de décembre 2016.

 

Rien ne semble jouer en faveur de l’actuel locataire du Palais de la nation après la fin de son deuxième et dernier mandat. Même pas l’arrêt de la Cour constitutionnelle l’autorisant à rester en fonction en attendant l’élection du nouveau président de la République, au demeurant ambigu, dans la mesure où il a pris en compte, juste une partie de la disposition du fameux article de la Constitution sur la fin du mandat du chef de l’Etat dans le pays.

 

Salutaire pour le président de la RD Congo

 

Surtout face à une Opposition de plus en plus unie et bénéficiant apparemment du soutien de la communauté internationale. Quand on sait que l’envoyé spécial’ des Etats Unis d’Amérique dans la région des grands lacs, Thomas Perrielo, a échangé avec le président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Etienne Tshisekedi, initiateur du conclave de Bruxelles. C’est aussi le cas du vice-Premier ministre belge en charge des Affaires étrangères, Didier Reynders, qui a apporté son soutien à la rencontre de l’Opposition congolaise dans son pays.

 

Ainsi, la tenue du Dialogue politique national, sous l’égide de la communauté internationale, c’est-à-dire conformément à la Résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations-Unies appuyant “Accord d’Addis-Abeba de février 2014, est salutaire pour le président de la RD Congo qui, pour le moment, n’a pas d’autre issue que de se soumettre à cette unique et seule voie pour sortir de la crise survenue au lendemain des élections présidentielle et législatives de 2011, truffées de fraudes.

 

Aussi, beaucoup de membres de la famille politique de Kabila sont ciblés par la communauté internationale, qui va commencer à leur refuser les visas pour se rendre en Occident.

 

Entre-temps, au niveau national, certains proches du chef de l’Etat qui passent pour des zélateurs du glissement sont cités dans des rapports sur les magouilles et la mauvaise gouvernance au pays. Le soutien au passage en force n’a pour but que de les soustraire des poursuites judiciaires. Tellement qu’ils sont trempés, ils vont échapper difficilement.

 

Il y a des faits qui, pour le moment, ne jouent pas en faveur du régime de Kinshasa qui tente de se maintenir le plus longtemps au pouvoir. Il s’agit de la tentative de conditionner la tenue des élections en cours par l’organisation du recensement général qui avait provoqué de nombreuses manifestations de protestation à travers des villes du pays, jusqu’à ce que cette disposition ait été élaguée de la loi électorale. Et même l’idée du référendum annoncée bruyamment en prenant pour modèles des pays sans référence en matière démocratique tombe comme un cheveu dans la soupe pendant que le gouvernement attribue le retard dans l’organisation des élections au manque de moyens financiers.

 

Manifestations des 19, 20 et 21janvier 2015

 

Nombreux sont ceux qui se souviennent des évènements malheureux des 19, 20 et 21 janvier 2015, au cours desquels il y a eu des morts. Certains acteurs politiques et de la société civile continuent à être détenus à la prison centrale de Makala à Kinshasa sans raison valable, pour avoir préparé le peuple congolais à s’opposer à toute tentative de glissement toujours voulu par la majorité au pouvoir.

 

Un autre fait est l’organisation des Concertations nationales qui avaient formulé plusieurs bonnes résolutions, mais dont la plupart n’ont pas été mises en œuvre, sauf mise en place d’un soi-disant gouvernement d’union nationale, qui avait admis en son sein certains acteurs politiques venant de l‘Opposition. Selon certaines sources bien renseignées, l’objectif de ce premier forum était de trouver les voies et moyens de maintenir Joseph Kabila au-delà de 2016. Un rendez-vous manqué, parce que l’occasion n’avait pas été donnée à la majorité au pouvoir de faire accepter son idée. Tout ce que la majorité tente de faire est de maintenir son autorité morale au pouvoir.

 

Résolutions du Conclave

 

Il faut rappeler que parmi les résolutions du conclave de Bruxelles, il y a eu le rejet catégorique de toute idée de transition et de glissement. Il y a eu aussi le rejet catégorique du Dialogue selon l’esprit du pouvoir en place à Kinshasa et le respect strict de la Constitution et de l’ordre institutionnel en vigueur. Les participants ont exigé l’élaboration d’un calendrier électoral clair, consensuel et tenant en compte des contraintes constitutionnelles des délais. Ils se sont mis d’accord sur l’unité de coordination des actions de l’Opposition.

Par LKT

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