Faïda Mwangilua : « Les hommes et les femmes doivent faire preuve de compétence dans le travail »

Mardi 17 mars 2015 - 08:06

Le Bureau de consultation en genre, participation citoyenne et développement (BCGPCD) a fait la restitution des ateliers de formation sur le genre organisés à l’intention des agents et cadres de quelques entreprises publiques de la RDC en 2013 et 2014. Cette restitution organisée hier lundi, s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme.

En somme, Faïda Mwangilua est convaincue que le milieu de travail doit demeurer un lieu par excellence où les hommes comme les femmes doivent faire preuve de leurs compétences et ce, sans discrimination aucune. Cette formation en genre poursuit comme objectifs : comprendre les obstacles auxquels les femmes sont confrontées au sein de leurs entreprises, renforcer le rapport existant entre les hommes et les femmes pour un meilleur rendement, et aussi, faire le plaidoyer pour renforcer l’intégration du genre dans les entreprises.
Au total, 440 cadres et agents de la Direction générale de douanes et acciises ont été formes dans les 11 directions provinciales de cette régie financière. La consultante en genre et directrice générale du BCGPCD Faida Mwangilua a formulé plusieurs recommandations à l’issue de ces formations. Il s’agit, entre autres, de la poursuite du renforcement des capacités des agents et cadres de cette régie financière sur la thématique genre d’autant plus qu’ils pourront se constituer plus tard en formateurs dans leurs milieux respectifs.
La consultante en genre estime qu’il y a nécessité d’appliquer le principe de la non discrimination, plus de femmes lors des nouvelles affectations aux fonctions décisionnelles afin de réduire les disparités existantes pour des compétences égales. Cette activiste de droits de femmes recommande l’engagement des femmes à plus des responsabilités pour forger le chemin. Les femmes sont appelées à plus d’assiduité pour être à la base du rendement, meilleur de leurs entreprises respectives. Autres recommandations, la responsabilisation de l’Unité genre de ce service public pour les sessions de responsabilisation des femmes par rapport aux nouvelles attitudes à adopter au sein de l’entreprise avant d’évoquer la poursuite des séances de conscientisation des hommes qui résistent au changement et qui sont encore influencés par leur environnement. Ils sont partenaires dans la lutte en faveur de la promotion de droits des femmes.
Dans sa conclusion, la directrice générale du BCGPCD a indiqué que beaucoup reste à faire. Selon elle, il est important de poursuivre le processus d’intégration de genre dans tous les secteurs de la vie nationale. Elle est d’avis que le milieu de travail doit demeurer un milieu par excellence où les hommes comme les femmes doivent faire preuve de leurs compétences et ce, sans discrimination aucune.
Pour le directeur des ressources humaines de la DGDA, Mubibia Silutala, les bénéficiaires doivent intérioriser les notions acquises et changer leurs attitudes envers les femmes, et leurs enfants en famille. D’après lui, les hommes et les femmes de cette régie financière doivent militer pour l’excellence. Toutefois, Mubibia Silutala a reconnu que les femmes de cette régie sont moins représentées au niveau des instances de prises de décision. Et de rassurer que la haute direction s’engage à supprimer toutes les discriminations basées sur le genre et à encourager les femmes à adopter une attitude de leadership.
La représentante de la ministre du Genre, famille et enfant, a de son coté, encouragé les initiatives du BCGPCD, celles de faire porter des lunettes par la formation et le renforcement des capacités des entreprises publiques sur les questions de genre. Mathy MUSAU