Fausses rumeurs autour d’une présumée disparition d’enfants à Kinshasa

Vendredi 23 janvier 2015 - 14:49

Adoption internationale
La Fondation Raphaël fixe l’opinion

Des sources proches de la Fondation Raphaël, située à Kinshasa, renseignent qu’en rapport avec une certaine rumeur répandue dans la capitale, il n’existe aucune tentative de fouler au pied les directives de la République démocratique du Congo en matière d’adoption d’enfants.

La Fondation Raphaël n’ignore pas que depuis le 25 septembre 2013 jusqu’au 25 septembre 2014, et depuis cette dernière date jusqu’à ce jour, les adoptions internationales sont suspendues en RD Congo.

Pour preuves, les enfants de cette Fondation qui sont à Beni, à Kananga et à Kinshasa, n’ont jamais été déplacés en attendant les nouvelles dispositions.

Pour ceux qui l’ignorent, la Fondation Raphaël est une agence italienne accréditée en RDC depuis de nombreuses années pour accompagner les couples italiens dans les procédures légales d’adoption internationale. Elle est présente aussi bien au Congo que dans d’autres pays. Qui soupçonne cette Fondation de verser dans l’illégalité ?

Il est étonnant de constater que des personnes mal intentionnées accusent cette structure le 19 janvier 2015 pour des faits aussi importants qui se sont déroulés le 29 décembre 2014, relatifs à la  » disparition  » des enfants. Or, il est question de 22 enfants bien identifiés qui ont quitté légalement l’Orphelinat Maison Familiale Ange Gabriel pour l’orphelinat Maison Enrica à Limete, accompagnés de personnes bien identifiées.

Il n’y a donc jamais eu de disparition comme le prétend une certaine opinion mal informée. Sinon, les services sociaux l’auraient dénoncée depuis.

Les enfants n’ont jamais été embarqués par des  » bourreaux « . Au contraire, quelques heures avant leur départ, les responsables de l’orphelinat Enrica étaient en contact avec ceux d’Ange Gabriel ; entretien téléphonique vers 10h00′ et contact physique autour de 14h00′ avant l’embarquement des enfants.

Des documents officiels, dont ceux de l’autorité centrale italienne en matière d’adoption internationale, avaient été présentés au responsable de la Maison Familiale Ange Gabriel avant le déplacement des enfants pour Enrica.

Pour bien comprendre la suite de l’affaire, il est important de noter que la Commission d’adoption internationale (CAI) est un organe du gouvernement italien qui coordonne et sanctionne toutes les procédures d’adoption internationale concernant l’Italie à travers le monde. Les organismes italiens qui travaillent dans ce domaine sont sous contrôle de cet organe central qui leur accorde des mandats.

Depuis un temps, la CAI a décidé, pour des raisons qu’elle connait, d’enlever à AIBI (Amici Dei Bambini) le mandat de suivre ces enfants dûment adoptés par des couples italiens et de confier cette responsabilité à la Fondation Raphaël (Cfr Protocole n°66177 de la Presidenza del Consiglio dei Ministri, signé par Mme Silvia Della Monica). AIBI, déjà au courant, avait même prévenu le responsable de la Maison Familiale Ange Gabriel du déplacement de ces enfants.

Il n’est donc pas question d’une quelconque disparition. Ange Gabriel a même contacté AIBI avant de libérer les enfants, pour obtenir son aval. AIBI lui a répondu qu’il n’avait aucune intention d’entraver le travail de la CAI. Et le soir même du déplacement des enfants, un responsable du Ministère du Genre, Famille et Enfants, Direction de la protection de l’Enfance, avait été informé, avant d’échanger par voie téléphonique avec l’avocat de la Fondation Raphaël.

Le service des Affaires sociales de Mont Ngafula ont, par la suite, transféré les enfants, à l’aide d’un document de transfert pour hébergement provisoire.

A son tour, la commune de Limete va établir un autre document d’hébergement provisoire, entérinant celui de Mont Ngafula, après avoir constaté l’arrivée des enfants dans sa municipalité. Cela veut dire que toute cette démarche était connue de tous : Maison Familiale Ange Gabriel, autorités, Fondation Raphaël, AIBI…

Et pour montrer qu’il n’y a aucune irrégularité, deux autres enfants concernés par la mesure de la CAI ont été conduits à la Maison Enrica par les services sociaux de Matete et Ngaliema.

Ce qui ramène le nombre d’enfants à 24, ceux-là même qui attendent le déblocage de la situation des adoptions internationales pour rejoindre leurs familles en Italie. La Fondation Raphaël, par son représentant, ignore une quelconque enquête diligentée par un juge pour Enfants.

Par Stone