Révision constitutionnelle et mandat de qui peut parler au nom du peuple congolais.
La Fédération de santé du syndicat CDT, la Confédération démocratique du travail, a donné de la voix le lundi 06 octobre 2014 sur deux questions brulantes d’actualité. Il s’agit notamment du débat autour de la révision constitutionnelle et du mandat de qui est censé parler au nom du peuple congolais.
De la révision constitutionnelle
La Fésa/Cdt se prononce en faveur d’une constitution consensuelle et stable qui, comme l’établit John Marshall, président de la Cour suprême de justice des Etats unis d’Amérique dans l’affaire McCulloch contre l’Etat du Maryland 1889, résiste à l’usure du temps[1] et transcende des générations entières des politiciens à qui sont accordés les mêmes chances d’accès et de conservation du pouvoir politique. Elle s’attache au principe de l’alternance au pouvoir, tous les cinq ans, autant qu’elle s’oppose fermement à l’idée des hommes politiques qu’on voudrait considérer et présenter comme providentiels et dont l’indispensabilité prédisposerait à gouverner jusqu’à la mort et à verser dans une routine stérile au détriment du peuple et de jouissance égoïste de tous les tenants du pouvoir au point, un jour, d’être chassé du pouvoir comme des malfrats, ce fut le cas des mobutistes de triste mémoire par l’Afdl.
A cet effet, l’idée d’un président en exercice qu’on voudra considérer comme incontournable en le personnifiant au pouvoir pour avoir réussi à remettre la Rdc debout dans une guerre destinée à la balkaniser, la Fésa/Cdt renvoie à un cas historique semblable où Charles de Gaulle, qui se voulait indispensable dans la gouvernance de la France pour l’avoir libérée de l’occupation allemande lors de la deuxième guerre mondiale, s’entendit dire, par le peuple français, que sans lui la république française demeurera à jamais debout. Ce qui est aujourd’hui une certitude et une réalité historique valable aussi pour la Rdc conformément au principe de droit constitutionnel selon lequel le roi est mort vive le roi.
En clair, la Fésa/Cdt soutient le principe de la préservation et de l’observation stricte des lignes maitresses qui caractérisent notre constitution au point 4 de son exposé de motif qui n’autorise pas à un président en cours de mandat de prétendre un troisième mandat électif donnant ainsi à la Rdc la chance de se donner en 2016 un président de la République neuf, capable d’apports différentiels nécessaires à l’avancement de la nation.
Dans le fond, que peut-on encore attendre d’un pouvoir politique qui, manifestement, a marqué ses limites par son incapacité à exécuter jusqu’à son terme son propre programme politique, pourtant le plus clair, le plus évident et le mieux conçu que ce pays ait élaboré, les cinq chantiers du chef de l’Etat, l’abandonnant en si bonne route pour embrasser un autre si pas d’autres au contenu connu du seul géniteur aussi aux contours flous : la révolution de la modernité, cap sur l’émergence à l’horizon 2030. Une pure diversion politique à la Mobutu, pourtant poignardé dans le dos. Qu’on se souvienne des slogans retroussons les manches, salongo alinga mosala, agriculture priorité des priorités, objectifs 80.
Ceux qui gèrent une république ont l’obligation du résultat. Un résultat qui donne satisfaction au peuple ; Nathan Glick d’écrire « Ces responsables politiques exercent les pouvoirs qui leur sont accordés aussi longtemps que le peuple est satisfait de leur conduite et de la façon dont ils gèrent les affaires publiques. Le peuple peut de diverses manières exprimer sa volonté et rappeler aux représentants de l’autorité que bien que dirigeants de la nation, ils n’en demeurent pas moins les serviteurs du peuple»[2].L’expression de cette volonté du peuple est une démarche qui est du ressort des organismes et des forces politiques qui ont comme rôle de les prendre en charge, car mieux inspiré pour ce faire que lui, cet amas diffus à qui il faut donner une âme.
- Du mandat de qui peut parler au nom du peuple congolais
- Le 02 Juillet 1964, le président démocrate B.L. Jhonson a du signer la loi sur les droits civiques ;
- Le 06 Aout 1965, il signe la loi sur le droit de vote.
- Monseigneur Makarios et Jean Bertran Aristide furent chef d’Etat, l’un de Chypre et l’autre d’Haïti.
- Malu Malu fait de la politique et pourquoi pas son église.
- Volontairement : Léopold Sédar Senghor, Nelson Mandela ;
- Par respect des textes : Abdou Diouf ont d’eux- mêmes donné une limite à leur temps de gestion de la république permettant ainsi des avancées démocratiques significatives à travers des touches présidentielles différentielles.