Fermé depuis une année : Canal Kin télévision sollicite de Kabila la réouverture de la chaine

Mercredi 20 janvier 2016 - 12:22

La mesure de coupure du signal de Canal Kin Télévision (CKTV) intervenue le 16 janvier 2015 est politique et n’a rien à voir avec la déontologie, ni l’éthique. C’est encore moins un délit de presse. C’est en ces termes que s’est exprimé hier le DG de CKTV Moise Mosangana, devant la presse.

 

Toutes les voies de recours ayant été épuisées CKTV a écrit au président du sénat et de l’Assemblée nationale, au premier ministre et bien d’autres responsables. Ayant la liberté de s’adresser au président de la République, chef de l’Etat, garant de la nation, de la constitution et du bon fonctionnement de la République, CKTV a écrit au chef de l’Etat le 14/1/2016 en vue d’obtenir gain de cause et pour que la chaine reprenne son fonctionnement normal. Ce serait faire justice à une soixantaine d’agents employés à cette télévision, y compris leurs familles, condamnés, au chômage et abandonnés à leur triste sort.

 

Canal Kin Télévision a cessé d’émettre depuis le .16 janvier 2015 sur instruction de l’Agence nationale de renseignement (ANR). Le service de renseignement avait évoqué comme motif: “les propos invitant la population à, investir le palais du peuple diffusés par deux haines de télévision à savoir Canal Kin télévision et la Radio télévision catholique Elikya, le 16 janvier 2015.

 

Canal Kin et RTCE ont été fermés le même jour, à la même heure et sous le même motif. Dix jours après, soit le 26 janvier 2015, le dossier CKTV-RTCE a été transmis, sans soubassement au président du conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) pour examen et avis. Cela à la suite des mesures conservatoires prises par les” autorités locales” sur pied de l’article 85 de la loi 96-002 du 22 juin 1996 fixant l’exercice de la liberté de la pressé en RDC afin, (soit disant) de préserver l’ordre public. Sur instruction du CSAC, du 02 février 2015, CKTV et RTCE avaient comparu le 04 février 2015 par devant le secrétariat d’instruction du CSAC. A cette occasion, les deux chaines avaient présenté leur moyen de défense sur le fait incriminé. En fait “ des propos invitant la population à investir le palais du peuple “diffusés dans leurs JT du 16/01/2015, il s’agissait des reportages’ sur la conférence de presse des députés nationaux de l’opposition bien identifiés en rapport avec le débat sur la loi électorale, information relayée par plusieurs télévisions, radios, voire la presse écrite, le monitoring du CSAC fait foi. Ayant statué sur la question, dans sa plénière du 19/2/2015, le CSAC s’est révélé incapable de trancher suite à des pesanteurs sous lesquelles il ploie.

 

Il eût fallu que le Cardinal Monsengwo fasse requête auprès du président de la République en marge des consultations politiques de juin 2015 pour que RTCE soit rouverte. Quant bien même les deux chaines aient été sanctionnées le même jour, pour le même motif, CKTV a été laissé en plan. Le ministre de la communication et médias a prétendu dans sa correspondance du 29 juin 2015 adressée à CKTV que les mesures conservatoires des autorités locales ayant entrainé la fermeture de la RTCE ne sont pas les mêmes que celles exposées en ce qui concerne CKTV.

Par GO