FFJ exige des sanctions contre des policiers auteurs de tortures d’un journaliste

Lundi 15 septembre 2014 - 13:03

L‘homme des médias a été maltraité lors d’une manifestation de l’opposition à Kinshasa.

Freedom for journalist (FFJ), association de défense et de promotion de la liberté de la presse exige de sérieuses sanctions contre les policiers auteurs des coups et séquestration de Giresse Ebongo, reporter cameraman de Studios Sango Malamu (SSM), une télévision émettant à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Ebongo a, samedi 13 septembre 2014, été pris pour cible par une dizaine de policiers alors qu’il filmait une marche organisée par l’opposition politique à Kinshasa qui réclamait la non révision de la Constitution du pays, projeté par le gouvernement composé par une majorité acquise au président Joseph Kabila.

“J’ai été interpellé, jeté comme un sac dans une jeep de la Police avant d’être l’objet des tortures tout au long du chemin qui nous a conduit jusque dans le cachot situé dans le quartier général de la Police où est également situé le bureau de l’inspecteur provincial de la Police.

Ma caméra m’a été arrachée et endommagée parce qu’ils ne voulaient pas que l’on ait les images sur la marche.

 

Les Policiers ont, en outre, pris sur moi une somme de 100 Dollars US et 7500 Francs congolais avant de me relaxer sous des menaces”, a déclaré Ebongo joint quelques instants plus tard par une équipe de FFJ. “Le traitement infligé au professionnel des médias contrarie nettement avec l’engagement pris naguère par l’inspecteur général de la Police, le général Jean de Dieu Oleko qui, lors d’un échange avec une délégation de FFJ dans son bureau, assurait que les journalistes ne seraient plus jamais malmenés par la Police lorsqu’ils son en plein de leur métier. FFJ pense que le chemin de la croix pour le journaliste est entretenu quelque et se poursuit impunément”, a déclaré le directeur de FFJ, Désiré-Israël Kazadi.

Les informations rapportées à FFJ ont fait état du refus, par l’autorité urbaine, de l’organisation de la marche de l’opposition, ce que les opposants ont rejeté, faisant savoir que le gouverneur de la ville était informé, le pays étant sous un régime déclaratif qui ne nécessite par une autorisation préalable des autorités locales.