L’Association sportive V.Club voyage ce jeudi pour Maputo. Dans la capitale mozambicaine, elle sera reçue dimanche par la formation locale de Ferroviaro. Un match de la manche retour des seizièmes de finale de la Ligue des champions de la confédération africaine de football. Avant de quitter Kinshasa, l’entraîneur- vedette des Dauphins noirs, Florent Ibenge, tire les leçons de la victoire étriquée du stade Tata Raphaël (1-0) de dimanche dernier, explique les raisons de l’évolution en dents de scie de son réseau offensif et fixe l’objectif de l’expédition au Mozambique.
Question : Après la victoire étriquée de l’AS V.Club sur Ferroviaro de Maputo, vous allez au Mozambique avec quelle tactique?
Florent Ibenge : On y va pour se qualifier, on n’a qu’un maître-mot dans cette préparation, c’est la qualification. Donc, quoiqu’il arrive, on n’y va avec ce mental de se retrouver au niveau des huitièmes de finale.
Question : Au regard du match aller, qu’est ce qui a vraiment manqué à V.Club ?
Florent Ibenge : Il nous a manqué le dernier coup de patte dans la surface adverse pour pouvoir forcer la décision. La première mi- temps, on était un peu timoré. En seconde période, on a joué toute la mi temps avec une bonne possession de ballon dans le camp adverse. Il manquait justement de rentrer dans cette surface de vérité qui fait qu’on puisse marquer de but. C’est ce qui nous a manqué en première mi-temps. On a vraiment pêché par trop de pertes dé balle face à cette équipe qui était regroupée. En seconde mi-temps, on a bien fait, on l’a fait courir, on a redoublé les passes. Il nous a manqué la dernière accélération et peut-être aussi de se mettre en bonne position.
Question : Sur le plan offensif, on se rend compte que V. Club est de moins en moins percutant d’année en année. A quoi est due cette situation ?
Florent Ibenge On a perdu aussi quelques joueurs la percussion de Mubele, c’est quand même quelque chose d’exceptionnel. On n’a pas encore retrouvé Mubele, on a perdu beaucoup de joueurs de ce calibre-là. Yunus est parti. Luvumbu, à un certain moment, avait beaucoup trop de problèmes personnels. Ce n’est plus le Luvumbu qu’on a vu à partir du moment où les problèmes sont partis. On a perdu aussi Etekiama, nous ne l’oublions pas. On a perdu de très bons joueurs. On a rectifié petit-à-petit. N’oublions pas non plus que sur le côté il y avait Ebunga qui nous amenait le surnombre de façon extraordinaire avec Mabele. On est entrain de reconstruire. Mais en même temps avec des ambitions quand même de se retrouver mieux que ce qu’on a fait il y a quelques années.
Question : En tant que responsable technique de V.Club, pourquoi laissez- vous les talents s’en aller comme ça chaque année et tout refaire l’année suivante?
Florent Ibenge: On est un club intermédiaire, on n’est pas un club où on peut décider aujourd’hui que je vais chercher tel joueur, je le prends chez moi et je le paie comme j’ai envie pour qu’il ne parte pas. On ne crache pas clans la soupe par rapport à ce que font le Général (NDLR : Amisi Kumbi « Tango Fort », Papa Kazadi et les autres. Mais, il faut reconnaître qu’on n’a pas la puissance financière que d’autres ont, C’est-à- dire qu’un joueur qui évolue dans V. Club, quand il est repéré, reçoit des propositions pour pouvoir partir. Comment garder quelqu’un alors qu’à l’étranger, on lui propose un salaire énorme. Ce sont aussi nos enfants. On ne peut pas les bloquer non plus. C’est avec grand plaisir qu’on a laissé partir Mubele pour qu’il puisse améliorer sa vie. En même temps, en faisant ça, il renfloue aussi la caisse du club. On est emmené à faire ça jusqu’à ce qu’on puisse avoir notre propre formation et peut être développé notre marketing, notre sponsoring pour qu’on devienne aussi une puissance financière.
Question : .Quelle promesse faites-vous aux Véclubiens avant de prendre l’avion pour le Mozam bique?
Florent Ibenge : la seule promesse, c’est qu’on a clans notre tête un seul mot, .c’est la qualification. Tout le monde doit savoir que c’est un mot qui nous occupe matin soir. On ne sait pas ce que nous réserve le football. Mais nous, dans notre tête, on n’a que ça : la qualification.
Par JC LOMBOTO