Son coordonnateur, Jean-Pierre Lisanga, en a parlé à Bruxelles et à Paris
Pour le compte du Front populaire contre la révision de la Constitution, FP en sigle, Jean-Pierre Lisanga Bonganga a animé hier dimanche 20 décembre une conférence à Bruxelles, la capitale de la Belgique. 24 heures auparavant, il a échangé avec la diaspora congolaise de la France à Paris.
Le Coordonnateur de la FP a tenu à prévenir que » le dialogue politique ‘version concertations politiques bis’ est un passage dans le vide qui va plus aggraver la situation qu’il n’apportera une solution durable et crédible « .
Il a eu aussi l’occasion d’insister sur le droit international garanti par la communauté internationale représentée par les Nations-Unies. C’est grâce à ce gardien de la paix et de la sécurité, a-t-il souligné, que le Congo-Kinshasa est resté dans les limites de ses frontières actuelles uni, libre et indépendant en dépit de différentes guerres d’invasion.
Tablant sur le dialogue, JP Lisanga n’est pas d’accord avec le décor tel qu’il est planté à Kinshasa avec un comité préparatoire en gestation pendant que le facilitateur international n’est toujours pas désigné. Comparant le dialogue à un derby devant opposer l’équipe sous la conduite d’Etienne Tshisekedi contre celle de Joseph Kabila, le Coordonnateur de la FP ne s’explique pas le déroulement d’un match sans un arbitre.
La présence d’un facilitateur international désigné par l’ONU s’avère, pour lui, d’une importance capitale de manière à favoriser les négociations en vue d’un accord entre les deux camps ayant chacun son capitaine dans le cas d’espèce commodérateur. Etienne Tshisekedi à la tête de l’opposition et Joseph Kabila à la tête de la Majorité présidentielle.
Il est hors de question, a-t-il conclu, de concevoir un match de football qui se joue sans arbitre, tout comme un dialogue censé concerné deux interlocuteurs ne peut s’engager sans le facilitateur international désigné par l’Organisation des Nations-Unies. C’est toujours et encore de cette organisation planétaire que viendront les solutions aux problèmes de la RDC, a prédit l’homme de la FP, avant de recommander » de sortir des outrances et du déni pour retrouver les bons réflexes de l’honneur, de la bienveillance et de la reconnaissance « .
Encourageant toute réunion pour débattre au grand jour comme c’était le cas la semaine dernière à l’Ile de Gorée au Sénégal, la FP salue la Société civile qui a donné un bel exemple en ayant compris les vertus du Dialogue du fait que le débat qui est l’oxygène de la démocratie donne la priorité aux idées sur les questions de personnes en protégeant contre la sclérose, l’immobilisme, la surdité et la cécité. JP Lisanga qui a parlé au nom de la FP n’a pas manqué de souligner que la liberté d’aller et de revenir font partie des droits humains et libertés fondamentales garantis par la Constitution en vigueur, par conséquent les restreindre ou les supprimer constituerait une violation manifeste à la Loi suprême.
Réagissant au discours présidentiel tenu le 14 décembre devant le Congrès, JP Lisanga n’y voit rien de sérieux si ce n’est que » de la langue de bois, de la manipulation, de la dramatisation artificielle pour convaincre et de la menace pour intimider « .
Le Coordon de la FP a été aussi scandalisé par les propos du Chef de l’Etat qui a peint un tableau reluisant de sa gestion économique et sociale en contradiction, d’après lui, avec la réalité. Il s’est appuyé sur les statistiques du FMI du 25 juillet dernier pour faire remarquer que les Congolais vivent en dessous du seuil de pauvreté. Il a aussi fait mention de l’impraticabilité de nombreuses routes à Kinshasa, rendant la circulation chaotique.
La FP compte organiser un meeting le 4 janvier 2016 à la Place Sainte Thérèse de N’Djili à Kinshasa dans le but de commémorer la mémoire des Martyrs de l’indépendance et de soutenir le Dialogue prôné par Etienne Tshisekedi. Elle s’entend rendre aussi hommage aux actions en faveur de la paix et de la démocratie réalisées par les Nations-Unies en vue de lui témoigner l’expression de sa gratitude et de lui demander de désigner un facilitateur international pour le dialogue politique en RDC.
Par KerK