" G-7 ", MOÏSE KATUMBI, PROF-TSHIBANGU KALALA SIGNE DE MALAISE À LA MP

Lundi 5 octobre 2015 - 06:18

La tempête se poursuit à la MP. Après l’exclusion agitée des membres du groupe " G-7 ", il y a la démission de Moïse Katumbi du PPRD et du Gouvernorat de Kinshasa et surtout la détention contestable du Pr Tshibangu Kalala, brillant Avocat de la RDC dans l’affaire contre l’Ouganda. C’est trop pour une seule et même MP au pouvoir. Les partants et les mécontents augmentent chaque jour en nombre. Ce qui est anormal.

Lorsque pour une plateforme ou un parti politique, on perd un personnage hautement populaire comme le katangais Moïse Katumbi Chapwe, il est incohérent de parler d’un non événement. C’est ce qu’on entendu de plusieurs ténors de la MP et du PPRD. C’est là une analyse bien étriquée des enjeux à l’orée de l’année électorale 2016.
On ne peut pas perdre d’aussi grosses pointures que celles du " G-7 " et garder la même physionomie, le même embonpoint. La MP est donc à repenser de fond en comble. Autrement, ces départs n’auraient plus aucun sens si la plateforme présidentielle continuait à se comporter comme si de rien n’était. Une position condamnable qui ne peut lui permettre de faire une remise en question.
Elle doit se regarder dans la glace et en tirer les conséquences. Car, beaucoup sont ceux qui partagent en secret les remarques du " G-7 " sur certaines questions soulevées dans leur mémorandum. Comme par exemple la nomination des "Commissaires spéciaux du gouvernement " pour gérer avec les pleins pouvoirs les 21 provinces issues du démembrement.

ALLER AU-DELA DE L’ANALYSE DU " G-7 "
C’est par exemple la position de Me Tshibangu Kalala, un doctrinaire hors du commun, qui a mis les Ougandais à genoux à la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye sur la plainte de la RDC. Tshibangu Kalala qui est toujours à la MP est même allé au-delà de l’analyse du " G-7".
Il démontre que la Constitution n’a pas prévu une quelconque nomination des " Commissaires généraux du gouvernement " pour gérer les provinces. N’ayant pas la langue dans sa poche quand il s’agit de la lecture de la Constitution, le Prof Tshibangu Kalala en vient à l’Arrêt de la Cour constitutionnelle qui a enjoint le gouvernement à prendre des mesures exceptionnelles transitoires pour gérer les nouvelles provinces sur requête de la CENI.
Tshibangu Kalala ne comprend pas cette injonction de la Haute cour au gouvernement. La Cour statue sur le principe du dispositif, elle n’examine que les faits dont elle est saisie par une requête. Or elle s’était déjà déclarée incompétente pour examiner la requête de la CENI lui demandant d’interpréter les deux lois.
Pour Tshibangu Kalala, la Cour devait s’arrêter là s’était déjà déclarée incompétente pour interpréter les lois. Or, elle est passée aux injonctions à la CENI et au gouvernement, en faisant valoir son pouvoir de régulation des institutions publiques. Tshibangu Kalala est formel, aucun texte de l’ordonnancement juridique congolais ne donne une telle compétence à la Cour constitutionnelle.
Pour l’entourage du Prof-Tshibangu, c’est son analyse de l’Arrêt de la Haute cour qui lui vaut les ennuis aujourd’hui avec ses pairs de la MP et non le fait qu’il ait exigé le payement des ses honoraires pour l’affaire contre l’Ouganda à la CIJ. A la MP, les réactions à cette arrestation de Tshibangu Kalala laissent perplexe.
Pour sa part, le gouvernement parle de 2 millions Usd que Tshibangu Kalala a empochés comme avance sur ses honoraires, mais sans en partager avec ses collègues du collectif ayant travaillé dans ce dossier. Ce sont ceux-là qui ont porté plainte.

LES LITIGES D’HONORAIRES SONT CONNUS PAR LE CONSEIL DE L’ORDRE DES AVOCATS
Ces explications ne passent pas auprès de certains avocats. La loi qui organise le Barreau dispose que : les litiges d’honoraires entre confrères Avocats sont connus d’abord par le Conseil de l’ordre qui y statue souverainement indépendamment des juridictions ordinaires.
A-t-on connaissance d’une quelconque plainte déposée contre le Prof-Avocat Tshibangu Kalala par ses confrères du collectif non désintéressés dans la tranche de 2 millions Usd versés par le gouvernement comme avance sur émoluments ? Là est toute la question
En tout état de cause, la guéguerre entre Tshibangu Kalala et la MP lui qui en est encore sociétaire avec son parti politique " Congo mon beau pays " et Vice-Président de l’association " KABILA-DESIR " qui en gros milite pour la pérennité du kabilisme trahit si besoin en est le profond malaise qui prend pied à la MP.
On peut se poser légitimement la question de savoir à qui le prochain tour ? D’où la nécessité de réformer en mode d’urgence la MP. Celle-ci doit refléter le fait qu’elle a perdu des personnalités de premier ordre sur la plan de la préséance de la République. La première institution, c’est le Président de la République qui perd son Conseiller spécial en matière de sécurité Pierre Lumbi Okongo du MSR. Vient l’Assemblée nationale en deuxième position avec le 1er Vice-Président Charles Mwando Nsimba, le Rapporteur et le Questeur. Le Sénat est la troisième institution en préséance, elle voit partir son Rapporteur Modeste Mutinga Mutuishayi. Cette donne pousse certains analystes à suggérer un oggioemamento à la MP, il faut bien une remise en question de la MP.KANDOLO M.