G7 : les mandataires à la croisée de chemin

Jeudi 24 septembre 2015 - 12:49

Choix difficile pour certains mandataires publics appartenant au Groupe de sept partis ayant quitté la majorité présidentielle. A la suite de la décision prise par leurs ténors, la démission de leurs postes respectifs reste la voie recommandée pour montrer sa loyauté et son attachement aux valeurs et au crédo de son parti. Mais, depuis l’auto-exclusion suivie de la révocation des autorités morales de leurs partis, quelques démissions des mandataires issus de l’ARC d’Olivier Kamitatu, du MSR de Pierre Lumbi, du PDC de Jose Endundo et l’UNAFEC de Kyungu et UNADEF de Charles Mwanclo ont été enregistrées mais très timidement. Car nombre de ces mandataires ont préféré faire défection au niveau de leur parti pour conserver les postes.
Pourtant le poste occupé rentre dans le cadre du quota accordé au parti et non pas à l’individu. Après la fronde, une bataille juridique reste donc lancée.

Le constitutionnaliste congolais Jacques Djoli soutient que «lorsqu'on quitte volontairement un parti, on perd le mandate acquis sous le label de ce parti». Invité de Radio Okapi mercredi 23 septembre, il a réagi aux déclarations de certains parlementaires de la Majorité présidentielle qui ont quitté leurs partis politiques (membres du G7) mais gardent leurs mandats respectifs.
Pour lui, lorsqu'un parti se réunit et définit une ligne politique, « celui qui ne partage plus la ligne de son parti a l'obligation morale de remettre le mandat du parti parce que nous ne sommes pas élus juridiquement à titre individuel à moins qu'on soit indépendant ».
Jacques Djoli fait savoir que les différends au sein des partis politiques peuvent aussi être réglés devant les tribunaux.
« Il est parfois difficile aux membres d'un parti d'obéir comme dans une sorte de caporalisation à des oukases émanant de l'autorité morale. Dans ce cas-là, la loi sur les partis politiques prévoit des mécanismes de règlement des conflits c'est-à-dire ce sont des tribunaux de grande instance qui doivent résoudre le problème », affirme le constitutionaliste également sénateur de l’opposition.
Depuis l'exclusion des partis du G7 de la Majorité présidentielle (MP), certains élus et ministres ont démissionné de leurs postes au gouvernement central, aux gouvernements provinciaux, au Parlement ou aux assemblées provinciales. D'autres sont en restés en poste, faisant allégeance à la MP.
Après avoir exclu les partis du G7, la MP avait demandé aux membres de ces partis de démissionner de leurs différents postes au gouvernement et au Parlement ou de désavouer leurs formations politiques. Certains ministres ont désavoué leurs partis mais ont tout de même gardé leurs postes.

Par LRP