La lettre de G7 adressée au chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, lui demandant de respecter le délai constitutionnel, continue à faire des vagues. Les démissions se succèdent dans les rangs de la Majorité Présidentielle (MP).
Après la révocation d’Olivier Kamitatu et de Pierre Lumbi, respectivement ministre du Plan et Conseiller spécial du chef de 1’Etat en matière de sécurité sur ordonnance présidentielle, plusieurs membres du G7 ont abandonné les fonctions qu’ils occupaient au niveau des institutions du pays.
Président de l’Union des Nationalistes Fédéralistes (UNADEF) et 1er vice- président de l’Assemblée nationale, Charles Mwando avait rendu le tablier hier. Les lignes devraient aussi bouger au niveau du Bureau du Sénat où siègent deux Modeste Mutinga, cadre du MSR, et Losembe Cardoso, membre de l’Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC), parti que préside Olivier Kamitatu. Les réactions de ces personnalités, Rapporteur et 2ème vice-président au Bureau du Sénat sont très attendues. - Est également attendue, la démission de Mme Elysée Minembwe, membre du Bureau politique de l’Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC) d’Olivier Kamitatu. Au niveau du Bureau de l’Assemblée nationale, elle exerce les fonctions de Questeur.
Quid des ministres du G7? Si les choses bougent du côté du. Parlement où les membres du G7 se conforment à la discipline de leurs partis politiques respectifs, les ministres issus des partis frondeurs semblent traîner les pas. En principe, analyse un politologue, les membres présentés par les formations politiques qui viennent de quitter la majorité Présidentielle devraient rendre leurs tabliers sans trop d’hésitations. En principe, près de cinq ministres devraient démissionner du Gouvernement Matata II. Il s’agit de Bolatenge, ministre des Affaires foncières. Ancien secrétaire exécutif du MSR, il reste l’un des hommes de confiance de Pierre Lumbi. Il détonnerait plus d’un observateur de la scène politique congolaise s’il ne quitte pas le Gouvernement. Kibala, ministre de la Fonction publique, issu, lui aussi, du MSR, devrait abandonner son poste. Ministre de l’Environnement, Bienvenu Liyota, qui siège au sein du Gouvernement Matata pour le compte du Parti Démocrate-chrétien (PDC) que préside José Endundo Bononge, devrait, lui aussi, tourner dos aux privilèges ministériels.
Sur la liste figure aussi Bijou Kat, ministre du Genre, Famille et Enfant. Membre de l’Union Nationale des Fédéralistes Congolais (UNAFEC), risque de donner des sueurs froides à Gabriel Kyungu, son président. D’aucuns se souviendront que lorsque le G7 avait adressé sa deuxième lettre au chef de l’Etat, elle s’était désolidarisée de son parti et de son président. De sept leaders des partis membres du G7, Gabriel Kyungu wa Kumwanza est le seul dont la position adoptée par rapport au fameux «glissement» semble être boudée par certains cadres de son parti. Ces derniers, dans une lettre rendue publique, ont même décidé de son exclusion de l’UNAFEC.
Par CN