Grands Lacs : bientôt la nomination d’un émissaire d’Obama dans la région

Vendredi 27 février 2015 - 13:18

La Secrétaire d’Etat américaine chargée des affaires africaines, Mme Linda Thomas Greenfield, a tenue une conférence de presse téléphonique avec les journalistes du continent africain sur la politique et les partenariats des USA en Afrique Subsaharienne. Au cours de cet échange, elle s’est penchée également sur les différentes élections nationales qui seront organisées en Afrique cette année et l’année prochaine.

Pour la RDC, le journal La Tempête des Tropiques était parmi les médias congolais qui se sont entretenus avec Mme Linda Thomas Greenfield à l’instar des journaux Le Phare, Le Potentiel, La Prospérité, Forum des AS, ainsi que Radio Top Congo FM.

Cet entretien téléphonique s’est réalisé quatre jours après l’annonce par le porte- parole du Département d’Etat, de la démission imminente du sénateur Russ Feingold, émissaire du gouvernement américain dans la région des grands lacs et la RDC.

A ce propos, Mme Linda Thomas Greenfield a expliqué que Washington entend rapidement nommer un nouvel émissaire dans les Grands Lacs. Pour elle, le départ de Russ Feingold de ce poste ne signifie en rien que les Etats-Unis ont renoncé à exercer une pression sur le président de la RDC, Joseph Kabila, soupçonné par les USA, de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà du mandat prévu par la Constitution.

Je tiens à remercier le sénateur Russ Feingold pour tous les efforts qu’il a accomplis. Ces efforts nous ont permis d’obtenir de nombreux résultats pour nous aider à trouver des solutions aux problèmes des Grands Lacs. Alors je réfute catégoriquement ce que disent certains observateurs, car malgré e départ de Feingold de ce poste, les Etats-Unis vont tenir tous leurs engagements dans la région “, a-t-elle dit.

S’agissant des élections qui se dérouleront cette année en Afrique, Thomas Linda était claire la position des USA reste la même.

Dans son allocution devant le Forum de la société civile, la veille de l’ouverture du sommet de Washington en Août dernier, le secrétaire d’État, John Kerry, avait déclaré que les États-Unis “allaient continuer à défendre les limites constitutionnelles aux mandats, comme ils l’ont fait dans des pays du monde entier, y compris en Afrique”, et qu’ils “exhorteraient les dirigeants à ne pas modifier les Constitutions nationales au profit d’intérêts personnels ou politiques”. Le respect des limites du nombre de mandats présidentiels et du texte des Constitutions est fondamental pour la réalisation des aspirations de tout un continent et pour le renforcement des institutions démocratiques pour le bien des générations futures.

La modification des Constitutions et la suppression des verrous légaux réduisent la confiance des peuples en leurs institutions, affaiblissent la gouvernance dans son ensemble et ne servent au final que les intérêts d’une seule personne, celle qui est au pouvoir, ou d’un seul parti.
Dans un système démocratique, un dirigeant fort respecte la Constitution, cède la place à l’expiration de son mandat et soutient l’organisation d’élections libres et justes “, écrit Lina Thomas dans une tribune à Jeune Afrique.
GODE KALONJI MUKENDI