Grève à Transco : le comité de Michel Kirumba s’explique

Mardi 5 mai 2015 - 07:46

* Au delà de l’arrêt de travail enregistré hier dans la matinée, la direction de l’entreprise révèle avoir démasqué une centaine d’agents faussaires.

Les conducteurs de la société Transco ont observé une grève pendant quelques heures hier lundi 4 mai dans la matinée, avant de reprendre leur volant. Ce mouvement a poussé le ministre des Transports et Voies de Communication, Justin Kalumba, à faire le déplacement de Masina, siège de l’entreprise.
"Parmi les revendications présentées à Justin KALUMBA, Ministre des Transports et Voies de Communication, on peut retenir l’augmentation du salaire, la signature du contrat à durée indéterminée (des contrats à durée déterminée avait été signés en 2013 avec l’ancien Comité de Gestion), la réduction de l’écart de salaire qui existe entre les équipages et les sédentaires( personnel administratif), le paiement de leurs salaires à la Rawbank, la dissolution de la délégation syndicale et l’annulation de la récente restructuration", indique le service de communication de la Transco.

Le Ministre Kalumba, qui a échangé a bâtons rompus avec les grévistes, a promis de se pencher sur la situation qui a prévalu hier avant- midi afin d’y répondre avant la fin de la semaine. Pour l’heure, la situation est revenue à la normale. Ci-dessous, « Forum des As » publie la réaction du comité de direction de la Transco, diffusé hier par le service de communication de cette entreprise.

A la prise de fonction du comité dirigé par Michel Kirumba, seules 13 lignes assuraient le déplacement de la population. En deux mois, 6 lignes ont été ouvertes dont 4 l’ont été par coïncidence le jour où le Premier Ministre Matata Ponyo visitait les installations de cet établissement situé dans la commune de Masina.
Le rapport de la direction des finances, quant à lui, n’indique aucun indicateur rouge, notamment en ce qui concerne la masse salariale qui consomme toutes les recettes. Il faut noter que les charges de Transco sont contenues dans les limites de son Business Plan qui s’étale sur 5 ans.
La masse salariale consomme au maximum 55% des recettes réalisées le mois. Avec son taux de réalisation très proche de la réalité soit 99,28%, Transco maintient le cap.

DEFICIT ENTRE LES CHARGES ET LES RECETTES
Mais comme tout bon gestionnaire qui fait des projections, Transco se fait le devoir de rendre compte à l’autorité lorsqu’il constate un déficit entre les charges et les recettes. Au passage, il convient de noter que dans les bus Transco, même les billets mutilés sont acceptés…toujours dans le souci de rendre service à la population.L’effectif avoisine réellement les 2.000 agents. Ce, au regard de la tâche que doit remplir au quotidien Transco, celle d’assurer le déplacement de la population.
Un personnel appelé à donner le meilleur de lui-même pour servir au mieux la population congolaise. C’est ici l’occasion d’indiquer que le ratio( personnel/bus exploités) prévu dans le Business Plan de Transco, fixé à 7, n’est même pas encore atteint. Celui-ci est obtenu en divisant le nombre de personnes employées par le nombre de bus exploités. Pour les 402 bus mis en service, le ratio est de 4,9. Ce qui veut dire que Transco a encore une marge pour procéder à un nouveau recrutement !

UNE CENTAINE D’AGENTS FAUSSAIRES DEMASQUES

C’est pourquoi, depuis que le nouveau comité directeur a pris les rênes de cet établissement, une commission interne a reçu la lourde charge de coordonner une vaste opération de vérification des documents académiques des salariés de Transco avec, pour objectif, de mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
Ainsi, loin d’être une chasse aux sorcières, ce contrôle de routine qui a débuté le 1er novembre 2014 a révélé beaucoup d’irrégularités. Plusieurs cas de faux documents académiques ont été décelés après que la commission chargée du contrôle ait effectué des vérifications sur terrain auprès de différentes institutions d’enseignement supérieur aussi bien de Kinshasa que des provinces.
Toutes ces alma mater ont soit confirmé ou infirmé le passage de ces personnes en leur sein. C’est sans surprise qu’une centaine de présumés faussaires ont été invités à s’expliquer au risque de révocation et poursuites judiciaires.

DU CLIENTELISME DANS LE RECRUTEMENT DES AGENTS

Ce contrôle s’est montré révélateur du mode de recrutement opéré par le Comité de Direction précédent qui a été relevé par le Gouvernement de la République, un recrutement biaisé dès le départ et caractérisé par le clientélisme.
Refusant ainsi de tomber dans la médiocrité, le tout nouveau Comité de Direction, avec à sa tête Michel Kirumba, s’est vu obligé de mener cette opération afin d’atteindre ses ambitions : celles d’élever Transco au diapason des sociétés de transport en commun les plus modernes et les plus efficaces que compte l’Afrique.

DES INNOVATIONS A L’ACTIF DU COMITE KIRUMBA
Depuis l’arrivée du nouveau comité, des innovations et performances sont signalées. En l’occurrence, la mise en place d’un système anti incendie au sein de l’entrepôt, la formation régulière des chauffeurs, la mise à niveau des sédentaires, le renforcement des capacités du personnel par l’INPP, l’affichage d’un panneau d’information voyageur, la mise en service d’un nouveau système de girouette…
A l’actif du comité de direction de Transco, on évoque également le pointage biométrique des agents sédentaires et au réseau, l’assainissement du milieu du travail (toilettes et bureaux décents), le transport scolaire et le taux de remplissage par jour d’un bus standard à 480 sur une prévision de 470 et à 386 pour le minibus sur une prévision de 340 dans le Business Plan.
Autres performances ? Le taux d’accident qui, à ce jour, est de 1 sur 26.000km sur une prévision de 1 sur 10.000 km, et le chiffre d’affaires annuel atteint par Transco qui s’élève à 15.000.000.000 CDF sur une prévision de 12.000.000.000 CDF. Service de communication de Transco