Hausse des prix des télécom : l’ARPTC pointée du doigt

Mercredi 8 juin 2016 - 15:19

La tutelle technique, le ministère des PT-NTIC, a demandé au régulateur, qui définit les principes des tarifications des services publics dans le secteur, de s’y mettre pour comprendre les causes de l’augmentation brusque de l’internet et autres SMS !

 

Les prix des services des télécommunications connaissent depuis quelques semaines déjà une sensible augmentation. Il s’agit d’une pratique des opérateurs de télécom, particulièrement ceux exploitant l’internet. Cette augmentation brusque et simultanée constatée du côté de ces opérateurs en télécommunications frise, selon certaines sources, la pratique “d’entente” qui est prohibée.

 

L’ARPTC pointée du doigt

C’est ainsi que l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPTC) est pointée du doigt, surtout qu’aux termes de “l’article 8, point D” de la loi cadre n°013/2002 du 16 octobre 2002 sur les télécommunications en RD Congo et de “l’article 3, point E” de la loi n°014/2002 du 16 octobre 2002, portant création de l’ARPTC, il revient à cet organe de régulation de l’Etat de définir les principes de tarifications des services des postes et télécommunications. Face à cette situation de plus en plus déplorée par les consommateurs de ces services; l’Internet, le SMS et autres, les sources relèvent encore que le Vice-Premier ministre et Ministre des Postes, Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’information et de la Communication (PT-NTIC), Thomas Luhaka Losendjola, n’est resté indifférent.

 

C’est dans ce cadre que l’autorité de tutelle technique avait exhorté dernièrement l’ARPTC, dans un document révélé par certaines sources, de diligenter une enquête pour comprendre les causes de cette hausse des prix des services des télécoms et prendre les dispositions utiles.

 

Une nouvelle loi sur le secteur des télécoms en chantier

Conformément à la loi, ci-haut citée, l’ARPTC ne dépend pas de sa tutelle technique, le ministère des PTNTIC. Elle dépend directement de la présidence de la République. Ainsi, la tutelle ne peut se contenter qu’à conseiller cet organe de l’Etat générateur de recettes. Il faut aussi préciser que, l’ARPTC prélève les taxes pour le compte de l’Etat auprès des opérateurs des télécommunications, qui sont entre-autres les fournisseurs Internet, opérateurs GSM et autres. A l’heure actuelle, “une nouvelle loi sur le secteur des télécommunications est en chantier. Elle devrait donner la possibilité au ministère des PT-NTIC de réglementer notamment la fixation des prix des services de télécoms. Beaucoup sont ceux qui soutiennent que ce projet soit vite envoyé au niveau du Parlement pour être examiné et adopté, avant que le chef de l’Etat procède à sa promulgation.

Par Lucien KAZADI T.