L’élu de Kolwezi trouve, par ailleurs que les Sénateurs ont été à la hauteur en adoptant la loi sur la répartition des sièges.
On peut être de l’opposition, de la majorité, de la société civile, indépendant… mais quand quelque chose de bien se fait pour l’intérêt de la République, il faudrait encourager plutôt que critiquer, a souligné le député national Patrick-Thierry-André Kakwata. Sans verser dans le " dialelo ", Patrick Kakwata décerne la mention grande distinction au chef de l’Etat Joseph Kabila pour les réalisations accomplies jusqu’ici. Sans oublier bien entendu le chef du Gouvernement, Augustin Matata Mponyo qui les a exécutées. L’élu de la nouvelle province du Lualaba s’est exprimé hier 11 août dans un entretien à bâtons rompus avec la presse dans son bureau de travail de la commune de Kinshasa. Personnalité indépendante de la (MP), il souhaite voir les acteurs politiques travailler à l’unisson pour que la majorité rayonne. Et non ôte-toi de là que je m’y mette au sein de la même famille.
" On a eu à voir des inaugurations sporadiques ça et là. Subitement on a vu que le chef de l’Etat a fait beaucoup d’inaugurations en un temps record. Ca a interpellé sur le plan politique. Comment tout d’un coup en un temps record les inaugurations se multiplient, et se suivent. Donc quelque part, si quelqu’un fait du bien il faut le reconnaître. Je me suis dit c’est de la matière qu’il faut relayer… " affirme Kakwata.
Il précise, que ce chef de l’Etat qui inaugure, a eu quelqu’un qui a exécuté ce programme. En l’occurrence le Premier ministre et son Gouvernement. " Il faudrait donc reconnaitre aujourd’hui que ce Premier ministre a répondu, exécute ce programme pour que ça puisse réussir, pourquoi ne pas dire merci, pourquoi ne pas ressortir cela. Bien sûr qu’à toute décision il y a toujours des gens qui sont lésés, il y a aussi ceux qui sont contents ", souligne l’élu de Kolwezi.
Pour le député Kakwata, l’Exécutif a suivi réellement l’exécution du programme qui a permis au chef de l’Etat d’inaugurer et la population congolaise de jouir.
A la question de savoir s’il lui était demandé de coter ces grosses réalisations concentrées du Chef de l’Etat. Combien lui donnerait-il. Réponse de l’élu du Lualaba : "A l’école, même si vous êtes très intelligent, jamais le prof ne vous donne 100%. S’il faut coter, c’est 80 %. Une grande distinction."
Mais lorsque, les chevaliers de la plume lui font remarquer qu’il y a encore beaucoup à faire par rapport aux ouvrages inaugurés par le chef de l’Etat, et que donner 80 % à l’action du Gouvernement, parait sentimental, affectif. " Non ", répond Patrick Kakwata. " Je ne dirai pas affectif ou sentimental. Parce que je peux avoir aujourd’hui une grande distinction, c’est en une promotion. Nous cotons le présent par rapport à la promotion dans laquelle nous nous trouvons. La Bible dit vaut mieux la fin d’une chose que son commencement. La fin, nous allons encore coter. On fera la moyenne, mais aujourd’hui comme nous sommes encore dans cette promotion. Par rapport à ce que le chef de l’Etat a promis, dit, par rapport aux réalisations, il a 80%. Ce n’est pas sentimental, il faut savoir reconnaître et savoir dire merci. C’est beaucoup mieux que de tout minimiser", tranche-t-il.
LE BON SENS MANAGERIAL AU SOMMET DE L’ETAT
Il y a des gens qui prêtent au Raïs l’intention de ne pas partir, ces inaugurations en un temps record ne sont-elles pas destinées à préparer psychologiquement l’esprit de la population au glissement, pour utiliser le terme en vogue ? "Pour ma part, cela démontre qu’au sommet de la République, et de l’Exécutif, il y a des gens qui ont le bon sens managérial. La preuve, en un mois il y a eu beaucoup de réalisations, chose qui n’a pas eu lieu auparavant au pays. De tous ceux qui sont passés, jamais autant de réalisations en un mois : Hôtel du Gouvernement, aéroport de Ndjili, aéroport de Loano, le pont de Kolwezi du côté de Lualaba, les réalisations effectuées du côté de Tenge Fungurume du côté de Lualaba, Kasese, la Gecamines et plus loin l’acquisition de la compagnie aérienne sur fonds propre. Le drapeau congolais va flotter à nouveau dans le ciel. Ce sont de grosses réalisations concentrées, il faut dire merci et encourager ", insiste-t-il.
" On peut être opposant, de la majorité, de la société civile, indépendant, etc. quand quelque chose de bien se fait pour l’intérêt de la République, il faudrait encourager plutôt que le critiquer. C’est bien quand on est spectateur, on sait dire que ce joueur là a raté des buts, mais si on prend le ballon, on te le donne, tu ne marqueras peut-être même pas… ", affirme le député Kakwata.
La loi votée au Sénat n’a pas échappé à un petit commentaire de l’élu de Kolwezi. " Je trouve que les Sénateurs ont été à la hauteur, pour ne pas bloquer la marche de la République par rapport aux élections, locales, municipales et urbaines. Je trouve que c’est très sage de leur part, on n’a pas à bloquer la machine de la démocratie dans notre pays ", a-t-il dit.
Petite question de confiance à Kakwata : " croyez-vous aux élections en 2016 ? " J’y crois ", a-t-il répondu sans ambages. " La Constitution est notre Bible, rien n’a changé jusqu’à présent. Tout est dynamique, mais pour l’instant rien n’a changé. "
TOUT EST DYNAMIQUE
A la question de savoir si c’est possible d’entrevoir les élections dans les délais vus les maigres moyens affectés à cela. " Nous avons encore une autre session budgétaire au mois de septembre… En 2010, cette même question avait surgi , il y avait de l’inquiétude qu’on n’était même pas en mesure d’organiser les élections en 2011. C’est la même inquiétude qui revient en 2015. Il a été dit il n’y a pas longtemps qu’on n’allait même pas passer aux élections locales. On est entrain de courir le délai, il y a même eu le dépôt des candidatures… La CENI a dit dans le délai nous allons le faire. C’est pour vous dire qu’il est difficile de dire que le toit de telle maison est percé si vous n’y habitez pas. Je suis autorité budgétaire, mais ceux qui sont dans la casserole, c’est l’Exécutif. Mais l’Exécutif se bat de sorte que le projet de société du Chef de l’Etat puisse se réaliser. Moi aujourd’hui je ne peux pas prédire ou être pessimiste, je suis toujours optimiste. Parce qu’en 2003, les gens ont dit que jamais le pays sera réunifié, il l’a été, en 2006 on a dit qu’on n’organisera pas les élections, parce qu’en ce temps là, l’infrastructure de base de notre pays n’est pas telle que nous l’avons aujourd’hui, on avait des accès difficiles aux fins fonds de la République, mais les élections ont eu lieu. En 2011 les élections ont eu lieu. A ce jour on a pu arranger d’autres infrastructures, les accès sont plus faciles à certains endroits auxquels on n’a pas su accéder en 2006. Pour moi, autant mieux voir la fin d’une chose que son commencement. Tout est dynamique. Je ne peux pas prédire le cas de force majeure. C’est comme si vous avez préparé cela", a-t-il analysé.
Patrick Kakwata met même les députés devant leurs propres responsabilités. " Est-ce nous autorité budgétaire, facilitons aussi la tâche à l’Exécutif ? Qu’avons-nous fait pour que quand ce budget nous arrive, nous puissions renflouer l’argent alloué aux élections. C’est aussi à nous de nous poser cette question. On n’a pas à dire Kabila, ni Matata. Qu’on se dise que 2016, c’est aussi un problème qui concerne les députés de même que les Sénateurs ", fait-il remarquer.
Pour l’élu de Kolwezi, chaque acteur politique doit jouer sa participation. Son souhait, c’est de voir les personnalités politiques de sa famille politique travailler en harmonie pour que la majorité puisse rayonner. Et non faire la politique du ôte-toi de là que je m’y mette, au sein de la même majorité. Didier KEBONGO