Au début du mois de décembre dernier, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo avait exigé l’identification de tous les abonnés de différents réseaux des Télécommunications œuvrant en RD. Congo. Cette mesure avait, cependant, été diversement appréciée dans la mesure où le temps imparti était très court. Mais, quel est le Résultat ? A ce jour, des millions de numéros des téléphones sont invalidés faute de s’être identifiés dans le délai fixé à l’issue du moratoire du gouvernement central. La population, quant à elle, déplore la pression avec laquelle cette affaire a été précipitée. En conséquence, des Shops sont aujourd’hui pleins, pas moyens de mettre le nez, l’on compte des centaines de personnes qui viennent pour se faire identifier. Les responsables des firmes des télécommunications font appel à toute imagination pour faire face à cette situation.
Il faut mettre presqu’une heure pour se faire identifier afin de répondre aux exigences du Gouvernement. Airtel, Vodacom, Orange, Africell, et Tigo, tous, travaillent d’arrache-pied, pour enregistrer l’ensemble de leurs clients. Mais, du côté de la population, c’est un sentiment de colère et de déception. Car, estime-t-elle, le Gouvernement n’a pas donné assez de temps pour que chacun prenne toutes les dispositions utiles. La Prospérité, quotidien d’actions pour le développement et la démocratie qui s’est intéressée à ce sujet, a fait la ronde de quelques Shops à Kinshasa. Il en ressort que la population congolaise n’approuve pas directement cette mesure du Gouvernement. ‘’ Ce n’est pas normal, je me réveille un bon matin, je constate que je ne peux plus faire des appels, ni envoyer des sms. Un sms me demande, plutôt, d’aller me faire enregistrer rapidement. Nous sommes quand même des responsables. Je crois, nous devons être informés un mois avant. Et puis, depuis que je me suis fait enregistrer, rien n’a changé. C’est la quatrième fois que je viens dans ce shop’’, a déclaré M. Emmanuel, abonné chez Orange. Pour sa part, Madame Ebobi pense, pour sa part, porter plainte. Car, cette mesure est, selon elle, irrégulière. ‘’ Mes numéros sont bloqués. Je suis un chef d’entreprise, vous mesurer le manque à gagner. Dans cette situation, je me vois dans l’obligation de porter plainte contre mon opérateur, pour que toutes les pertes subies soient réparées’’, a-t-elle martelé. Par ailleurs, il y a lieu de noter que beaucoup de congolais sont obligés d’abandonner leurs occupations pour aller se faire enregistrer. A en croire Gabriel Ekuli, son Patron n’est pas content qu’il abandonne les heures de travail pour des choses qui n’ont aucun lien direct avec l’intérêt de l’entreprise.
Kevin Inana