La Confédération africaine de football (CAF) recommande, par l’entremise de son président Issa Hayatou, à la Fédération congolaise de football association (FECOFA) de prendre des mesures conservatoires fortes pour éradiquer la violence dans le football.
Suite aux incidents tragiques qui ont occasionné la mort de trois personnes en République Démocratique du Congo à l’issue du match du 20ème championnat de la Ligue nationale de football (LINAFOOT) disputé le dimanche 23 novembre 2014 à Lubumbashi, entre l’équipe locale du FC Saint Eloi Lupopo et SM Sanga Balende de Mbuji-Mayi, le président Hayatou tient à partager l’affliction des familles et des proches des victimes de ce nouveau drame qui endeuille le football africain.
« Le football doit rester un moment de communion, de fraternité, de partage, de célébration et de joie en phase avec la légendaire culture d’hospitalité et de solidarité des peuples d’Afrique. C’est donc toujours avec émotion, consternation mais surtout une réprobation véhémente qu’on perçoit des évènements pareils », a réagi Issa Hayatou dans son message adressé à l’instance qui gère le football congolais.
Selon des sources médicales, citées par l’Agence France Presse, deux des victimes ont été tuées par balle et la troisième est morte piétinée par la foule après des affrontements avec la police. Cinq autres personnes ont été blessées. Le maire de Lubumbashi a reconnu que la police avait tiré à balles réelles sur des supporteurs violents, mécontents d’une décision de l’arbitre refusant à Lupopo un but.
Le président de la CAF, tout en présentant les condoléances de la famille du football africain aux familles des défunts, a enjoint à la FECOFA de prendre des mesures conservatoires fortes, à même de garantir la sécurité de tous : joueurs, spectateurs et officiels. Ce, en attendant que les enquêtes ouvertes sur ce drame par les autorités compétentes livrent leurs conclusions.
Au mois de septembre dernier, lors des réunions annuelles de la CAF tenues à Addis-Abeba, le Comité exécutif de l’instance faîtière du football africain, suite à une requête introduite par le président de la CAF, avait marqué son accord pour la mise en place d’un groupe de travail dont le mandat est de proposer des solutions pour juguler ce que Issa Hayatou considère comme les deux fléaux majeurs qui minent le football africain aujourd’hui. A savoir : la violence dans les stades et la tricherie sur les âges.
« Le football africain ne saurait être le terreau de quelque phénomène de hooliganisme que ce soit. Nous attendons que des sanctions exemplaires soient prises, car la violence n’a pas sa place dans le football africain en particulier et le sport en général. Nous nous investirons avec la dernière énergie pour éradiquer toute forme de violence ou de comportement antisportif sur les stades du continent », avait déclaré Issa Hayatou au mois d’août de l’année en cours. C’était quelques heures après l’incident à l’origine de la mort du joueur camerounais de la JS Kabylie, Albert Ebosse, tué par un projectile lancé des gradins à l’issue d’un match du championnat d’Algérie.
Le Comité exécutif de la CAF au mois de septembre avait également pris la résolution de baptiser du nom de ce footballeur, le prix du fair-play de la CAF.
Par Jenko