12 milliards Usd pour concrétiser le pacte de la BAD sur l’énergie

Mercredi 25 mai 2016 - 12:00

Sans énergie, pas de développement. La Banque africaine de développement (BAD) attend briser ce mythe. A Lusaka où elle tient ses assemblées annuelles, elle a promis d’engager 12 milliards pour les cinq prochaines années dans la mise en œuvre de son pacte pour l’énergie. Son président, Akinwumi Adesina, croit que le défi énergétique en Afrique est surmontable. Au nom de l’Union africaine, le président tchadien, Idriss Déby Itno, a promis d’amen er des dirigeants africains à adhérer à cette nouvelle vision de la BAD.

 

C’est en plein cœur de Lusaka (Zambie) à « Mulungushi International Conférence Centre» que se sont ouvertes officiellement, hier mardi; les assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD). Pour ces assises qui coïncident avec la 5leme assemblée annuelle de la BAD et la 42 assemblée annuelle du Fonds africain de développement, les participants se penchent jusqu’au vendredi 27 mai 20L6 sur le thème « Energie et changement climatique ».

 

A cette occasion, le président de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina, a pris l’engagement de travailler pour la concrétisation de cinq priorités qu’il s’est fixées durant son mandat. Il s’agit d’éclairer l’Afrique, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer le niveau de vie des africains.

 

Pour ses premières assemblées annuelles depuis sa prise des fonctions en septembre 2015, le président Adesina s’est dit conscient de la complexité de la tâche qu’il attend. Il croit cependant en la capacité des uns et des autres à se surpasser pour donner la chance à l’Afrique de trouver son compte dans le nouveau jeu économique mondial.

« L’Afrique doit voir grand, accomplir de grandes choses et avancer à grands pas. Ne faisons jamais preuve d’un manque d’ambitions pour l’Afrique », a déclaré Akinwumi Adesina, devant des chefs d’Etat, chefs de gouvernement, ministres, chefs d’entreprises, représentants de la Société civile et des médias, venus assister à l’ouverture officielle des assemblées annuelles de la Banque en Zambie. Et d’ajouter qu’avec les 5 grandes priorités de développement qu’elle s’est assignées, la Banque a rehaussé le degré de ses aspirations pour l’Afrique.

 

Dans la mise en œuvre du nouveau pacte de la BAD sur l’énergie, le président Adesina a promis 12 milliards Usd jour les cinq années. Cette enveloppe symbolise, a-t-il dit, le ferme engagement de la BAD à faire contribuer davantage l’énergie à l’effort collectif de développement de l’Afrique. Aujourd’hui, note-t-il, il s’agit de « surmonter les nombreux défis qui se présentent à l’Afrique pour en faire des opportunités de développement ».

Autant la Zambie a joué un rôle dans l’indépendance de l’Afrique australe et la lutte contre l’apartheid, autant, a rappelé le président de la BAD, qu’«un nouveau vent de développement» pour l’Afrique partira de cette terre zambienne.

 

Déterminé â relever le défi qu’il s’est imposé à la tête de la BAD, le président Akinwumi Adesina s’est montré plutôt humble. « Pour moi, être président n’est pas seulement une fonction, c’est plutôt une mission,». Aussi s’est-il engagé, avec la caution morale des dirigeants politiques africains, à éclairer l’Afrique en accroissant sensiblement la desserte en énergie électrique. « Nous nous engageons dans une initiative ayant l’ambition d’éclairer l4frique dans 10 ans», a indiqué le président Adesina.

 

Parallèlement à la promotion de l’énergie, le président de la BAD pense qu’il est temps pour l’Afrique, qui représente à peine 3% dans les émissions de gaz à effet de serre, mais qui paie le plus lourd tribut dans le réchauffement climatique, de réclamer compensation.

 

MUTUALISER LES EFFORTS

Un appel qui n’a pas laissé indifférent ‘le président du Tchad, également président en exercice de l’Union africaine, Idriss Déby Itno. Adhérant aux cinq priorités définies par le président de la BAD, Idriss Déby Itno a promis de mener le plaidoyer auprès de ses pairs pour accompagner l’action de la BAD. « Le continent vous a entendu. Il est prêt à vous suivre et à vous accompagner sur cette voie vers le développement et l’émergence », a dite le président tchadien. Liant la parole à l’acte, il a fait la proposition au niveau du continent d’un Fonds climat dont la gestion devait être confiée à la BAD.

 

Dans tous’ les cas, note le président en exercice de l’UA, face aux nombreux défis de développement, l’Afrique doit agir sur deux axes, c’est- à-dire mutualiser ses forces et parvenir à un réel engagement politique des Etats. Ce qu’a par ailleurs défendu le président de la Zambie, Edgar Chagwa Lungu, qui s’est chargé d’ouvrir officiellement les assemblées annuelles de Lusaka.

Jusqu’au vendredi 27 mai 2016, des experts conviés vont adopter une feuille de route pour concrétiser la nouvelle vision de la BAD.

Par Faustin K.

 

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