Kinshasa : Le parti de Muzito maintient la marche du 17 janvier et demande à S. Kasongo de ne pas exécuter "l'ordre illégal" de G. Ngobila

Jeudi 16 janvier 2020 - 08:36
Image
7SUR7.CD

Le bras de fer entre le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, et la coalition politique LAMUKA continue au sujet de la marche "de deuil et d'indignation" prévue le 17 janvier prochain dans la capitale congolaise.

En effet, Gentiny Ngobila Mbaka n'a pas pris acte de l'organisation de cette manifestation arguant qu'elle est susceptible de perturber l'ordre public.

Du côté des organisateurs, la décision de l'autorité urbaine n'est pas du tout la bienvenue. Dans une nouvelle correspondance datée du 15 janvier 2020 adressée au gouverneur de la ville, le parti politique Nouvel Élan indique que la RDC est dans un régime d'information et non d'autorisation.

"Aucune disposition, ni constitutionnelle, ni légale, confère à l'autorité urbaine ou provinciale, la compétence d'interdire une manifestation pour laquelle elle a reçu en bonne et due forme, une information préalable", lit-on dans cette correspondance signée par Steve Kivwata secrétaire général du parti.

Par ailleurs, Nouvel Élan dit maintenir la marche du 17 janvier et invite par la même occasion, le général Sylvano Kasongo chef de la Police de Kinshasa et les bourgmestres à ne pas exécuter l'ordre du gouverneur de la ville, qu'il qualifie d'illégal.

"Sur ce, la manifestation du 17 janvier reste maintenue et nous prions le commissaire provincial de la Police Nationale Congolaise, ville de Kinshasa et les bourgmestres des communes de la ville de Kinshasa, qui nous lisent en copie, de ne pas exécuter votre ordre, qui est manifestement illégal (article 28 de la Constitution de la RDC)", a indiqué Steve Kivwata.

Face à la presse lundi dernier, Martin Fayulu Madidi, président de l'Engagement pour la Citoyenneté et le Développement, (ECIDE) et un des leaders de LAMUKA, avait également fustigé et rejeté la décision de Gentiny Ngobila.

Pour les organisateurs, la marche du 17 janvier prochain sera également une opportunité de dénoncer et condamner le plan de balkanisation qui pèse sur la République Démocratique du Congo.

Jephté Kitsita