En prévision du sommet des Nations-Unies sur le système alimentaire qui sera organisé cettte année, l'ONG Femme et Enfant a organisé, jeudi 7 janvier 2021, un dialogue "indépendant" avec des jeunes de Kinshasa sur le programme d’appui des jeunes dans l’agroalimentaire et la promotion de l'agriculture intelligence face au climat.
Au-delà des étudiants venus de différents établissements de la RDC, ce dialogue a connu la participation des experts multisectoriels venus du ministère de l'agriculture, du développement rural et de l'environnement.
Il a connu aussi la participation
de l'ambassadeur de la convention cadre des Nations-Unies sur le changement climatique, Tosi Mpanu Mpanu, d'un membre de la chambre de commerce industrielle de la province du Kongo Central et d'autres secteurs issus des secteurs qui touchent directement à la thématique du jour.
La présidente de l'ONG Femme et Enfant a, d'entrée de jeu, précisé que ces assises visent principalement à formuler des recommandations et stratégies devant servir de plan d'action de la RDC pour renforcer la sécurité alimentaire et éradiquer la pauvreté dans ce pays.
"Nous avons voulu nous asseoir tous ensemble pour pouvoir écouter les jeunes, le gouvernement, les membres des différents secteurs, question de savoir quels sont les enjeux, quelles sont les problématiques sur l'agriculture", a-t-elle indiqué.
Circonscrivant le cadre, Daddy Bieme, vice-président de Femme et Enfant, a affirmé que l'objectif de ce dialogue était de concilier les vues afin de permettre à Nala Müller, en sa qualité de Food Systems Hero et membre du Global Alliance for Climate Smart Agriculture (GACSA), de faire un plaidoyer lors du sommet sur les systèmes alimentaires pour un accompagnement des jeunes qui oeuvrent dans le domaine de l'agroalimentaire.
Les échanges entre les participants ont essentiellement porté sur le thème : "Programme d'appui des jeunes dans l'agroalimentaire et la promotion de
l'agriculture intelligente face au climat".
Principal intervenant du jour, Paulin Osit du ministère de l'agriculture a insisté sur la production, la nécessité de disposer des infrastructures agricoles de base, la transformation, la conservation et l'informatisation des processus.
Tout en plaidant pour la mise en application de l'accord de Malabo sur l'agriculture, cet expert a plaidé pour la construction des écoles pratiques d'agriculture au profit des jeunes dans plusieurs coins de la RDC.
Clément Tenge Tenge du ministère du développement durable a, quant à lui, insisté sur la nécessité de passer de l'agriculture de substance à une agriculture considérée comme une activité rentrable qui s'inscrit dans la durée, à la création des véritables entreprises d'agriculture.
Dans le débat, les étudiants et agroentrepreneurs présents dans la salle ont évoqué des problème de financement auxquels ils sont confrontés. Ils ont fustigé le manque de pratique dans leur formation et conseillé l'initiative dès le bas âge des jeunes congolais.
Orly-Darel Ngiambukulu