
Après la décision du ministère de l'intérieur reconnaissant la paternité de l'Avenir du Congo (ACO) à l'ambassadeur itinérant du chef de l'État, Dany Banza Maloba, voici, selon un cadre de ACO, le genèse et les circonstances du dédoublement de cette formation politique.
1. Tout part en 2006 avec la double élection de Dany Banza Maloba comme député au niveau provincial et national. Il prit en l'initiative en 2009 de créer un parti politique pour réaliser ses ambitions politiques.
"Ayant été voté député aux niveaux national et provincial au cours de la législature 2006-2011 comme candidat indépendant, Dany Banza, jeune politicien et ambitieux, prend l’initiative, en 2009 de mettre en place son propre parti politique dénommé l’Avenir du Congo (ACO) et de l’étendre sur toute l’étendue du territoire national. Et pour asseoir cette ambition, il va s’associer à d’autres personnes de son choix, tout en privilégiant la représentativité de plusieurs provinces en vue de se donner ce caractère national voulu", explique notre soruce.
2. Création du parti en 2009
C’est dans ce cadre que le ministère de l’Intérieur d’alors va octroyer l’autorisation de fonctionnement N°070/2009 du 30 décembre 2009 au nouveau-né dans le microcosme politique RD Congolais, avec comme président national D. Banza Maloba et le Secrétaire Général étant M.
Bologna Patrick, a renchéri, ce cadre de ACO.
3. Ascension fulgurante en 2011
En outre, il a souligné que l'ACO a connu une ascension fulgurante lors des législatives de 2011 avec 9 députés nationaux élus, devenant ainsi l’une de grandes formations politiques de la Majorité Présidentielle à l’époque.
"Cet exploit a permis à notre formation de faire partie du bureau politique de la Majorité Présidentielle et d’occuper un ministère national en 2015", a-t-il précisé.
4. Persécution politique à partir de 2016
Exclus de la Majorité présidentielle suite à leur protestation contre la volonté manifeste de l'ancien pouvoir de ne pas tenir les élections en 2016, D. Banza et son parti en compagnie du G7 (présidents des partis politiques membres de la MP) ont connu des moments de persécution politique dont le point culminant était le dédoublement de leurs formations politiques.
"Dany Banza qui voit son secrétaire général s’arroger le titre de président national au mépris des textes légaux. Le parti usurpateur va garder les insignes et les couleurs du parti original et convaincre certains députés à soutenir sa cause moyennant des postes dans le gouvernement", a déploré ce cadre.
5. En 2017, résolution de l'accord de la Cenco pour mettre fin au dédoublement
Le Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) institué après le dialogue de la CENCO en 2017 tentera en vain de mettre fin à ce mode opératoire illégal.
"C'est là que la forfaiture va se laisser voir
et pousser même les officiels à la faute. En effet, le ministre de l’Intérieur de l’époque va signer un arrêté ministériel publiant les partis politiques reconnus en RDC. Cet arrêté donne naissance à deux partis politiques ACO sous un seul numéro d’enregistrement. Le crime parfait n’existant pas, le parti octroyé à Bologna porte le numéro
070/2009 du 30 décembre 2009 alors que celui donné à Dany Banza, sous un faux nom de ACO/Banza, porte le même numéro 070/2009 mais cette fois, la date est du 30 décembre 2010", a-t-il fait savoir.
In fine, il a conclu que "ce faux en écriture est d’autant plus flagrant que la volonté manifeste d’exproprier le parti à son
initiateur originel. Mais à ce jour, ce n’est que justice de reconnaitre à Dany Banza la paternité de son �parti politique�."
6. En 2021, restitution de ACO à son initiateur
Dans une récente correspondance, le ministre de l'intérieur et sécurité a reconnu la paternité de ACO à Dany Banza, l'ambassadeur itinérant du chef de l'État.
Ce qui répare une injustice de 5 ans.
Merveil Molo