Une semaine après la nomination par ordonnance de 8 administrateurs de la Banque Centrale du Congo (BCC), Félix Tshisekedi a signé une nouvelle ordonnance le 12 juillet 2021, dans laquelle 3 noms parmi les 8 repris sur la première ordonnance ont été écartés.
Les trois administrateurs ont été rattrapés par certains cas d’incompatibilité prévus par la loi de la réforme de la BCC promulguée en 2018 dans son article 52.
Cette loi dispose notamment : « le mandat au sein d’un organe de la Banque est incompatible avec les mandats, fonctions ou statuts suivants : ...membres de cabinet du président de la République... ».
Et son article 54, point 7 stipule : « Nul ne peut être membre du conseil s’il est mandataire ou salarié dans une institution commerciale ou financière ».
Pourtant, Prince Leta Katumbi et Andre Wameso sont membres du cabinet du président Tshisekedi. Jean Ilema quant à lui aurait des intérêts dans une banque commerciale de la place, selon des informations recoupées.
D’où, l’exigence du FMI de leur démission pour des raisons de conformité afin de garantir l’indépendance de la Banque des banques.
Thomas Batetele, Alain Kahasha, Elongo Isemoli, Éliane Mukeni, Georges Tshilenge sont donc les 5 administrateurs de la première ordonnance qui ont été maintenus aux côtés des nouveaux sur la liste, Jean Elongo, Marie Nyange et Chimene Polipoli.
Ces nominations au sein du conseil d’administration de la BCC devraient favoriser la signature d’un programme triennal entre la RDC et le FMI. La mise en œuvre de ce programme devra aboutir à un appui budgétaire d’un montant de 1.5 millard USD.
Moise Dianyishayi