Devant la presse ce mercredi 11 août 2021 à Kinshasa, le directeur général de la société CREC-7, Stéphane Mundadi, a balayé d'un revers de la main les faits épinglés par l'Inspection Générale des Finances (IGF) pour suspendre jusqu'à nouvel ordre l'approbation des frais additionnels en faveur du projet « Tshilejelu ».
D'entrée de jeu, il a fait remarquer les travaux de construction et d'entretien lancés dans le cadre de ce projet évoluent bon train. Pour ce faire, il a affirmé la détermination de son entreprise de faire de « Tshilejelu » une réussite.
« Jusqu'à preuve du contraire, CREC-7 soutient le projet. Nous continuons à travailler. Nous sommes sur le terrain. Nous allons aller avec le projet Tshilejelu jusqu'au bout parce que c'est un engagement, c'est un contrat et les moyens sont disponibles à travers la banque. Le chef de l'État a confiance en nous. Notre banque a confiance en nous. Donc, nous avançons », a déclaré le DG de la société CREC-7.
Face aux allégations de détournement mises en exergue par l'IGF, il a souligné que celles-ci sont infondées d'autant que le projet « Tshilejelu » est préfinancé par sa société grâce à une ligne de crédit obtenue auprès de la United Bank of Africa (UBA).
« Les bruits qui circulent qu'il y aurait détournement de 13 millions $, nous ne savons pas ça vient d'où. Dans le montage financier de ce projet, nous-mêmes décaissons de l'argent à la banque sur notre ligne de crédit. Nous payons les intérêts et la TVA sur ce montant. Le FONER a créé un compte séquestré qu'il gère à la banque et qu'il est censé déposer chaque mois 1,5 millions $ pour alimenter le remboursement (...) Jusqu'à ce jour, il n'y a pas de facture pour paiement. Jusqu'à ce jour, il n'y a aucun fond touché du compte séquestré du FONER. Je souligne en passant que FONER a des arriérés de 4 mois. Depuis que le contrat a été signé, il n'a pas versé même 1 FC à ce compte là. La question que nous nous posons : qui a détourné quoi ? Parce que CREC-7 n'a ni contact direct ni accès au compte FONER », a-t-il indiqué.
Sur la question du paradoxe entre le niveau d’exécution physique des travaux sur le terrain et les fonds déjà déboursés, le DG de l'entreprise CREC-7 a argué que l'IGF n'a pas eu accès à la fiche technique élaborée entre partenaires notamment l'Office des Voiries et Drainage (OVD), maître d'ouvrage délégué.
« Je ne pense pas que l'IGF a l'accès à la fiche technique du travail effectué par CREC-7. Par quelle magie l'IGF peut dire que le montant décaissé ne correspond pas à l'exécution physique du travail ? Dans le monde d'infrastructures, le travail n'est pas seulement ce que vous voyez. On importe les matériels, on achète les engins. Vous pouvez dépenser 3 millions de dollars pour commander les engins et sur le terrain ça ne va pas correspondre directement. Certains matériels doivent être stockés pour être utilisés. Qui a visité pour dire que tout ce qui se fait ne correspond pas au décaissement de l'argent ? », a précisé S. Mundadi.
De ce fait, il ne s'explique pas les raisons qui ont motivé l'IGF à suspendre le financement de ce projet.
« Je ne sais pas essayer d'expliquer quelque chose que je ne connais pas. Les données contenues dans le rapport de l'IGF sortent d'où ? Je demande au numéro 1 de l'IGF de regarder dans sa maison pour voir cet agent qui lui a donné ces informations. Cette intelligence nocive de mettre toute la République en ébullition constitue une entorse au projet du président de la République, nous ne connaissons rien. Nous continuons à travailler. Le projet Tshilejelu fonctionne », a-t-il déploré tout en regrettant que jusqu'à ce jour sa société n'a pas été notifiée par l'IGF.
Avant de clore son propos, le DG de CREC-7 a demandé au peuple congolais de leur faire confiance et de soutenir le projet « Tshilejelu ».
Merveil Molo