Le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité, Olivier Mwenze Mukaleng, plaide pour l'amélioration de la desserte en électricité en RDC. Il a fait son plaidoyer le vendredi 17 septembre 2021 à Lubumbashi, à l'occasion de la 5ème édition de la conférence sur l'Energie.
Dans son discours d'ouverture de ces travaux, le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité a affirmé que 7 ans après la libéralisation du secteur de l'électricité en RDC, le pays n'a réussi à produire que 84,6 Mégawatts (MW), sur un déficit énergétique de 1200 MW.
"Au regard des 1200 MW de déficit énergétique que nous avions, je note qu‘en photovoltaïque, seulement 3 centrales sont opérationnelles, respectivement à Manono, à Kananga et l’autre à Goma pour une production totale de 3,3 MW. En hydroélectricité, Virunga Energie a su aménager 3 centrales qui génèrent 30 MW. STS et ENK ont mis en service une centrale de 2,8 MW. Kibali Gold Mining et SACIM ont fait construire 4 centrales qui totalisent 48,5 MW. Ceci nous donne 84,6 MW auxquels vont s’ajouter les 240 MW de la centrale de Busanga qui est en cours de finalisation", a-t-il déclaré.
Pour Olivier Mwenze, 7 ans après la promulgation de la loi relative au secteur de l’électricité, plusieurs objectifs assignés n’ont pas encore été atteints, notamment l’amélioration du taux de desserte en l’électricité ; la transformation du potentiel de 100.000 mégawatts en hydroélectricité dont dispose la RDC et l’exploitation des autres sources d’énergie.
A en croire le ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité, depuis la libéralisation du secteur de l'Electricité en RDC, 33 opérateurs sont effectivement engagés dans le secteur, en plus de l’acteur historique SNEL SA qui détient envion 98 % des infrastructures actuelles dans le pays.
Pour remonter la pente, le ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité encourage les investissements privés comme principale solution pour le développement des nouvelles infrastructures de production,
de transport et de distribution.
Il se dit conscient que le déficit énergétique, dont souffre la RDC depuis
des décennies, ne peut être comblé que par le recours aux énergies renouvelables en appui à l’hydroélectricité dans un mix énergétique.
Dressant le bilan de 4 éditions passées de la conférence sur l'énergie, Eric Monga, president du comité organisateur de cette 5ème édition, note deux avancées. Il s'agit de la mise en place effective de l'Autorité de Régulation du secteur de l'Electricité (ARE) et de l'avènement des opérateurs qui interviennent dans la production, la distribution et le transport. Il a plaidé pour la consolidation des acquis.
Orly-Darel Ngiambukulu