La députée nationale Geneviève Inagosi Kasongo regrette la nouvelle dictature qui s’installe en République démocratique du Congo après l’investiture de nouveaux membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) par ordonnance présidentielle le vendredi dernier.
Cette députée nationale membre du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, l’a dit lors d’une interview accordée ce lundi 25 octobre 2021 à 7SUR7.CD.
« Nous invitons la population d’user de tous les moyens constitutionnels et légaux pour protéger la République. il y a une nouvelle forme de dictature qui est en train de s’installer et c’est très dangereux pour la démocratie », a réagi Geneviève Inagosi.
Cependant, Geneviève Inagosi n'écarte pas définitivement l'option d'envoyer les délégués du FCC au bureau de la CENI.
« En politique, on ne dit jamais, jamais. Mais le FCC est aujourd’hui suspendu au consensus surtout entre confessions religieuses », a-t-elle ajouté.
Pour Geneviève Inagosi, le départ n'est pas bon au sujet du processus électoral.
« Le président de la CENI est le servomoteur du processus. C’est lui qui pilote le bureau. Et le processus doit garantir les mêmes chances de compétitivité à toutes les parties prenantes. Et là, nous sommes engagés déjà avec un mauvais départ et croire que c’est une seule famille (politique, ndlr) qui veut tout s’arroger au détriment des autres (...) Je pense qu’ici la population est prise à témoin. Et cet énième forcing qui vient s’opérer à la CENI... » a-t-elle conclu.
Rappelons que lors de son adresse à la Nation vendredi dernier, Félix Tshisekedi avait motivé sa décision d’investir le bureau Kadima par le fait que « malgré le manque de consensus, une majorité claire s'est dégagée au profit d'un candidat conformément à la charte de la plateforme des confessions religieuses ».
Il avait, par la suite, exhorté l’opposition à envoyer ses délégués pour parachever la composition du bureau de la Centrale Électorale.
Moise Dianyishayi