L'atelier d'information sur la mission du Fonds Monétaire International (FMI) sur la première revue du programme économique a été ouvert, le mardi 26 octobre 2021 à Kinshasa, capitale de République démocratique du Congo.
Ces assises ouvertes par le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, bénéficient du soutien de la Facilité Élargie de Crédit (FEC).
Dans son adresse, le ministre des Finances de la République démocratique du Congo, Nicolas Kazadi, a fait savoir que ce programme vise à maintenir la stabilité macroéconomique et à accroître la mobilisation des recettes domestiques dans le pays.
« En termes d’objectifs globaux, ce programme vise notamment à maintenir la stabilité macroéconomique grâce à une gouvernance améliorée, à accroître la mobilisation des recettes domestiques en vue de dégager un espace budgétaire propice au financement des investissements publics structurants et investissements dans les secteurs sociaux, notamment, la santé et l’éducation », a-t-il déclaré.
La même source ajoute que cette « première revue permettra de démontrer les efforts déployés par le gouvernement pour rencontrer les différents engagements, tant en ce qui concerne les critères quantitatifs que les repères structurels ».
Le ministre Nicolas Kazadi a, par ailleurs, invité la cheffe de la mission du FMI et son équipe à avoir un « regard juste et lucide sur la qualité de la gouvernance économique, budgétaire et monétaire mise en oeuvre par le gouvernement des Warriors ».
Pour ce membre du gouvernement Sama Lukonde, « le niveau de mobilisation des recettes domestiques, jamais atteint par le passé, exprime partiellement les efforts fournis [par le gouvernement, ndlr] notamment le résultat d’un tournant décisif et historique en ce qui concerne la corruption et la bonne gouvernance » en République démocratique du Congo.
Nicolas Kazadi a, en outre, souligné la nécessité pour le gouvernement Congolais de « doubler [son, ndlr] effort de mobilisation de l’impôt afin de rejoindre la moyenne africaine mais également celui de maintenir la stabilité macroéconomique dans un contexte marqué par des risques politiques et sécuritaires importants » en RDC.
« Nous devons parvenir à achever complètement ce programme triennal avec le FMI, ce qui constituera une première dans l’histoire de la relation entre cette institution multilatérale et notre pays », a-t-il souhaité
Pour y arriver, poursuit-il, « la discipline ainsi que la coordination des politiques budgétaire et monétaire constitueront les principaux leviers d’action ».
L'argentier national a martelé que « l'une des difficultés dans l’exécution de ce programme économique se situe dans la faiblesse liée au manque de connaissances de son contenu et sa faiblesse d’appropriation par différents acteurs » au Congo-Kinshasa.
Une situation qui entraîne d'après Nicolas Kazadi « des réticences et retards dans la réalisation des engagements convenus » entre les parties prenantes.
Lors de l'ouverture de ces assises, le ministre Nicolas Kazadi est aussi revenu sur « l'utilisation de l'allocation spéciale DTS, soit 1,5 milliard USD », mise à la disposition de la République démocratique du Congo dans le cadre du soutien à la relation post-Covid décidé par le conseil d'administration du Fonds Monétaire International (FMI).
« Si le principe d'utiliser 50% de cette allocation, à travers le budget, pour financer les projets d'investissements, fait l'objet d'un concensus, les avis ne convergeaient pas quant à la cadence de cette utilisation ainsi que sur le dispositif institutionnel y afférent. Finalement, un accord a été trouvé pour une tranche initiale de 300 millions USD qui pourrait être complétée en fonction de la performance dans le décaissement en appui aux différents projets identifiés, et une liste des secteurs à financer a été élaborée », a fait remarquer le ministre Nicolas Kazadi.
Il sied de rappeler que le programme économique entre le Fonds Monétaire International et la République démocratique du Congo a été conclu en juillet de cette année.
Jephté Kitsita