Les travaux de DRC-Africa Business Forum ont pris fin le jeudi 25 novembre dernier à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Nicolas Kazadi, ministre Congolais des Finances a, à l'occasion de l'ouverture le mercredi dernier de ce forum, fait le point sur l'impact macroéconomique fiscal et social de la nouvelle industrie des batteries et véhicules électriques dans le pays.
Ce membre du gouvernement Sama Lukonde a fait savoir que les impacts positifs de ce projet sont multiples et pourraient, dit-il, aider à accélérer la croissance économique mais aussi à diversifier l'économie et augmenter les recettes publiques pour réduire la pauvreté en République démocratique du Congo.
« La combinaison de ces trois produits pourrait donner lieu à un chiffre d'affaires d'environ 3 milliards 200 millions de dollars américains pour un coût de production de 200 milliards 600 millions de dollars américains. Mais les effets d'entraînement de ce processus de transformation se feraient dans plusieurs secteurs en amont et en aval et tout cela pourrait apporter une hausse du taux de croissance de l'économie congolaise d'environ 3 à 4 % », a déclaré Nicolas Kazadi.
Et à l'argentier national de la République démocratique du Congo de renchérir : « Ça voudrait dire que si nous avions cette usine aujourd'hui dans les conditions actuelles du pays, nous projetons, pour l'année prochaine, un taux de croissance de 6,4%. Nous aurions eu uniquement grâce à cette usine, un taux de croissance de 9,1%. Également, si nous avions eu cette usine maintenant, l'année prochaine, la part de la croissance du PIB qui viendrait du secteur minier, serait beaucoup plus faible au profit de la part du secteur minier qui vient de l'industrie, c'est-à-dire, la transformation. Et comme cela a été bien dit, le secteur minier est un des piliers qui créent de l'emploi dans le secteur de l'économie. Alors que lorsqu'il s'agit de l'industrie de la transformation, la création d'emplois est du moins plus importante. Et nous aurions eu pour cette sorte d'usine, 875 emplois directs et des milliers d'emplois indirects. Mais des emplois qualifiés, des emplois avec un contenu réel, des emplois transformateurs ».
Il ajoute que cela permettra également de faire chuter de 10 % à 4,9 % la part de la croissance du PIB qui viendrait du secteur minier et sa croissance du secteur devrait passer de 4,9% à 11%.
« La part du secteur primaire serait en réduction de 48 à 45 % la part du secteur secondaire en accroissement 14 à presque 17 % et la part du secteur tertiaire 37,6 à 38,2. (...) Nous aurions rendu notre économie un peu plus solide parce que nous serions en accroissement du compte courant de l'économie, c'est-à-dire, la balance de paiement et également la balance commerciale », a-t-il fait savoir.
Le ministre Nicolas Kazadi pense que ce projet devrait aussi contribuer à la réduction de la pauvreté en République démocratique du Congo.
« Mais ce qui est également très intéressant parce que nous le disons tous les jours et nous sommes engagés dans la zone d'échange continentale africaine, c'est qu'il y a un consensus au niveau africain pour dire que si le commerce intra africain était plus important, cela non seulement contribuerait à réduire la pauvreté beaucoup plus vite, mais cela contribuerait davantage à apporter plus de stabilité parce que les populations seraient réellement occupées dans les industries, dans la transformation, et dans les échanges du commerce, et ce serait une contribution à la stabilité du continent, à la réduction des tensions, des crises et des guerres. Et ce projet de transformation va dans cette direction », a martelé le ministre des Finances, Nicolas Kazadi.
Pour lui, l'augmentation des revenus et l'élargissement des perspectives du secteur minier auraient un effet d'entraînement sur d'autres secteurs dans le pays.
« D’autres types d'investisseurs seraient plus en même de venir et d'investir dans le pays y compris dans l'agriculture et dans l'agro-industrie. En bref, la RDC est réellement aujourd'hui sur la trajectoire de la transformation structurelle et de la transition énergétique en vue de créer un État fort », a fait remarquer Nicolas Kazadi.
Les travaux des assises de DRC-Africa Business Forum clôturés le jeudi 25 novembre dernier à Kinshasa s'inscrivent dans le cadre de développer une chaîne de valeur régionale autour de l’industrie des batteries électriques, un marché des véhicules électriques et des énergies propres pour rassembler des parties prenantes de haut niveau afin de dialoguer pour identifier les opportunités et faciliter les investissements pour accroître la part de l’Afrique dans la chaîne de valeur des batteries, des véhicules électriques et des énergies renouvelables.
Plusieurs hautes personnalités Africaines dont le président zambien, Hakainde Hichilema, ont pris part à l'ouverture le mercredi dernier des assises de DRC-Africa Business Forum à Kinshasa.
Jephté Kitsita