Patrick Pindu, coordonnateur national de la Fédération nationale des personnes vivant avec Handicap (FENAPHACO) a lancé à Kananga (Kasaï-Central), la campagne de sensibilisation et de vulgarisation de la Charte africaine des droits de personnes vivant avec handicap.
C'était au cours d'un atelier de trois jours organisé dans cette partie du pays, soit du 8 au 10 février 2022.
Se confiant à 7SUR7.CD ce vendredi 11 février 2022, Patrick Pindu explique qu'il sera question à travers cette campagne, de faire connaître aux autorités provinciales et aux personnes vivant avec handicap, l'orientation de ces instruments juridiques au niveau africain.
« Nous avons profité de notre séjour à Kananga pour lancer la campagne provinciale de sensibilisation et vulgarisation de la Charte africaine des droits de l'homme et de peuple relatif aux droits de personnes handicapées en Afrique et la loi type africaine sur le handicap. Nous avons voulu que les personnes vivant avec handicap et aussi les autorités politico-administratives [puissent, ndlr] connaître l'orientation de ces deux instruments juridiques au niveau africain », a-t-il dit.
Il sied de rappeler que la charte précitée a été adoptée le 29 janvier 2018 à Addis-Abeba en Ethiopie.
Ce protocole vise à « promouvoir, protéger et garantir la pleine et égale jouissance de tous les droits de l’homme et de la personne humaine par toutes les personnes handicapées et de garantir le respect de leur dignité intrinsèque ».
Plus de trois ans après son adoption, seuls neuf États africains sur 55 ont déjà signé ce texte et aucun ne l’a encore ratifié. En République démocratique du Congo, le projet de loi autorisant sa ratification, initié par Irène Isambo, ministre déléguée chargée des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables, a été déclaré recevable le 8 octobre 2020 et envoyé à la commission mixte Relations extérieures - Droits de l’Homme - Politique, administrative et juridique.
Alain Saveur Makoba, à Kananga