Le ministère du Genre, famille et enfant, en collaboration avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA), organise à Kinshasa, capitale de la RD Congo, une session de formation des acteurs sociaux sur la gestion des cas d'abus et exploitation sexuels en milieu scolaire.
Ces assises lancées ce mardi 22 mars 2022, vont s'étendre sur 3 jours, soit jusqu'au 25 mars prochain, et rentrent dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d'équité et de renforcement du système éducatif congolais (PERSE).
D'après le docteur Kateryna Shalayeva, coordonnatrice du Programme VBG au sein de l'UNFPA, l'objectif ultime est d'avoir une école où tout le monde ne subit pas les violences basées sur le genre.
"La formation est dédiée au renforcement des capacités des parties prenantes, des acteurs de changement dans la prévention d'abus, exploitation sexuelle et harcèlement sexuel en milieu scolaire dans le cadre du projet PERSE. PERSE, c'est un projet d'équité et de renforcement du système éducatif lancé par le gouvernement de la RDC et mis en œuvre par le ministère de l'enseignement primaire, secondaire et technique. UNFPA s'occupe principalement du volet de prévention d'abus, exploitation sexuelle et harcèlement sexuel en milieu scolaire. Donc, il nous faut une école qui est sûre et protégée où ni l'enfant ni l'enseignant ni parent ni qui que ce soit, membre de communauté, ne subisse pas les violences basées sur le genre, les violences sexuelles en milieu scolaire", a-t-elle déclaré.
Pour sa part, Prospère Biayi, directeur national Femme et développement au ministère du Genre, famille et enfant, a souligné qu'au terme de cette formation, le pays devra disposer des acteurs sociaux compétents pour donner une réponse aux cas d'abus et exploitation sexuelle.
"La formation ici rejoint les objectifs de la campagne Tolérance zéro qui a été lancée par le chef de l'État. Nous pensons qu'il faut renforcer les capacités des acteurs dans la prévention et dans la réponse aux VBG. Les résultats attendus, ce que nous ayons un certain nombre des acteurs formés et compétents pour pouvoir donner une réponse en cas d'abus, exploitation et harcèlement sexuels en milieu scolaire", a-t-il dit.
Pour rappel, le chef de l'État a lancé officiellement la campagne Tolérance zéro immédiate contre les crimes des violences sexuelles et basées sur le genre au mois de juin 2021. Cette campagne qui prendra deux années, vise à combattre ces fléaux en RD Congo.
Prince Mayiro