RDC : La CENI se penche sur l'inclusion de la langue des signes au processus électoral

Samedi 30 juillet 2022 - 13:34
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La Commission électorale nationale indépendante (CENI) se penche sur l'inclusion de la langue des signes au processus électoral en cours en République démocratique du Congo. 

 

C'est dans ce cadre que le bureau de cette institution d'appui à la démocratie a échangé, le vendredi 29 juillet 2022 à Kinshasa, avec des malentendants sur cette problématique.

 

Dans son discours, Denis Kadima a d'abord exprimé son soutien à la démarche de la ministre des Personnes vivant avec handicap de faire de la langue des signes la 5ème langue nationale en RDC. Par la suite, le président de la CENI a rassuré de l'inclusion de la langue des signes dans son institution.

« Effectivement, j’ai inclus toutes les catégories dans nos équipes de la CENI y compris les personnes malentendantes. Tout cela pour que personne ne soit laissé de côté. Je peux vous rassurer qu’aujourd’hui je reconnais cette langue et la valorise en soutenant la loi organique 022/003 du 3 mai 2022 portant protection et promotion des droits de la personne vivant avec handicap en RDC récemment adoptée et promulguée par le président de la République. C’est dans cet élan que j’ai nommé récemment au sein de mon cabinet deux conseillers, un sourd-muet et un interprète de la langue des signes pour s’occuper des cas spécifiques. Bientôt débute l’enrôlement et l’identification des électeurs et je peux me permettre d’affirmer que la CENI ne considère plus la surdité comme une anomalie mais plutôt une différence », a-t-il déclaré.  

Intervenant avant le numéro un de la Centrale électorale, la ministre déléguée en charge des Personnes vivant avec handicap, Irène Esambo, a axé son exposé sur les dispositions légales relatives aux droits à la participation politique et publique des personnes avec handicap. Elle a, par ailleurs, fait quelques recommandations notamment la prise en compte de l’écriture braille dans la communication, la formation et l’information de la CENI au public pour une prise en compte affective de la donne handicap dans le processus électoral de 2023 en RDC.

Pour sa part, Anasthasie Mazanga, qui représentait Rokya Ye Dieng, représentant résident intérimaire du PNUD, a affirmé que « l’inclusion de la langue des signes congolaise au sein de la CENI est une première en RDC, et s’inscrit dans le cadre de la mise ne œuvre de la Résolution 72/161 votée en novembre 2017 par l’Assemblée générale des Nations-Unies en faveur de plus de 300 langues des signes utilisées dans le monde dont celles de la RDC selon la Fédération mondiale des sourds ».

Par la même occasion, le président de la CENI s'est livré au jeu de questions-réponses en donnant des assurances à plusieurs préoccupations de la communauté des sourds-muets, dont la principale est la reconnaissance et la promotion de leurs droits.

Prince Mayiro